Trouverun maître d'apprentissage. Trouver une entreprise d’accueil est la condition indispensable pour être apprenti. Sans entreprise, le CFA ne peut pas valider votre inscription. La recherche d’un contrat d’apprentissage est une véritable recherche d’emploi, qui peut prendre du temps. Il vaut mieux s’y prendre au plus tôt.

Éditions Stock Paru en août 2020 Le sixième roman d’Olivia Elkaim, parvient à nous raconter une histoire familiale hors normes sur trois générations, le rêve d’une terre jamais oubliée, l’Algérie, depuis les années 1950 jusqu’à maintenant. Elle n’est pas allée au cimetière des Semboules à Antibes sur la tombe de ses grands-parents, Viviane et Marcel, depuis leur mort en 2010. Qu’à cela ne tienne, elle va leur dresser une stèle littéraire » comme elle l’écrit à la fin de ce récit. En 1958, Marcel, tailleur à Relizane, une ville entre Alger et Oran, est enlevé par un commando du FNL et ne réapparaît que trois jours plus tard. Il a dû tailler des costumes pour un chef des maquisards et s’engager à prendre comme apprenti le neveu de ce chef, Reda, en échange d’une relative protection. Sa femme Viviane, et tout son entourage, l’interroge afin de savoir ce qui s’est passé mais il garde le silence par crainte des conséquences pour lui et sa famille. A partir de ce moment, la peur s’installe dans le couple jusqu’à l’inévitable fuite vers la France, la métropole », en 1962. Il fera partie du million de pieds noirs » débarqués en France entre 1962 et 1965, ce qui est connu. J’ai appris ici que se trouvaient parmi eux 100 000 juifs sur les 130 000 que comptait le pays natal des grands-parents de l’autrice. Réflexion sur le passé, la transmission, à travers une histoire bien trop grande pour des personnages modestes qui ne souhaitaient pas, ne pouvaient pas être dans un camp ou dans un autre. Olivia révèle les traumatismes de l’errance sur plusieurs générations, les incitations à s’assimiler, la tentation de nier ses origines. Les enfants de Viviane et Marcel s’appellent Jean et Pierre. Olivia, elle-même, demandera à orthographier le nom El Kaim en rattachant la particule. Marcel et Viviane était de la première génération de juifs, en Algérie, à s’assimiler par des prénoms passe-partout d’Européens. Ils avaient donc choisi pour leurs enfants des patronymes bien français, comme les leurs. » J’ai aimé lire cette saga familiale dans la tourmente de la guerre d’Algérie car elle est riche d’amour et fournit matière à réflexion sur la façon dont on peut un jour ou l’autre, pour une raison d’origine, de religion, d’opinion, être rejeté de toute part. Difficile de s’assimiler, quand on est pied noir » et juif. Je me suis posé la question de la religion qui idéalement devrait relier les hommes, tous les hommes alors qu’elle divise et renferme trop souvent sur un groupe. Il est question ici des rites particuliers aux enterrements, avec le rabbin qui déchire la chemise au niveau du cœur et de la terre jetée dans la tombe. Je me suis dit que la religion soude une communauté grâce à ces rites mais au prix du rejet, quasi inévitable, des autres religions qui n’ont pas les mêmes pratiques. Olivia Elkaim entremêle les souvenirs familiaux, des éléments du contexte historique et des éléments romancés quand les traces du passé sont absentes. L’écriture est vive et fluide, les pages se tournent rapidement. J’ai rangé les archives familiales dans la valise à roulettes, trié les livres, inventé là où aucun document, aucun mot de mon père ou de mes proches, ne confirmait mes hypothèses ni ne comblait les blancs. » J’ai vécu avec elle le désarroi des familles avant l’embarquement en juillet 1962, l’attente et les conditions sanitaires épouvantables. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas vraiment été accueillis à bras ouverts alors qu’ils ont dû tout reconstruire dans ce pays inconnu. Le personnage de Marcel est particulièrement attachant dans ce qu’on appellerait aujourd’hui sa résilience aux malheurs qui frappent sa famille petits boulots, vie misérable pendant des années dans une sorte de cave à côté d’Angers, les déménagements, les démarches administratives entre 1974 et 1992 afin d’obtenir une indemnisation. C’est un roman intime original et très réussi. Il est utile pour comprendre le destin individuel et familial de ceux – ils sont nombreux dans notre monde actuel – obligés de tout quitter et de réinventer une nouvelle vie dans un ailleurs où ils ne sont souvent pas les bienvenus. Et pourtant ils n’ont pas le choix ! On a là une vérité partielle mais précieuse, un récit parmi bien d’autres mais unique, pour raconter enfin cette guerre d’Algérie trop longtemps occultée. Cette terrible guerre coloniale pour les uns, d’indépendance pour les autres, n’est esquissée qu’à grands traits à travers le souvenir familial et quelques références peu développées. Peut-il y avoir un récit de cette sale guerre » – elles sont toutes sales – ou des récits pluriels, portant des vérités, aidant à réfléchir ? Pour ma part Le tailleur de Relizane vient s’ajouter à quelques livres – curieusement j’ai plus de titres de films en tête – qui m’ont marqué, abordant ces évènements » selon le terme employé à cette époque. Je pense d’abord à La question de René Alleg, à Lettres d’un soldat de vingt ans de Jacques Higelin, Les serpents de Pierre Bourgeade, Des hommes de Laurent Mauvignier… Et vous qu’avez-vous lu d’important sur le sujet ? Notes avis Bibliofeel avril 2021, Olivia Elkaim, Le tailleur de Relizane Publié par Bibliofeel Je suis un lecteur passionné. Les livres peuvent guider notre vie et il convient de bien les choisir et de bien les analyser afin d'en extraire le meilleur pour nous même et ceux qui nous entourent. Nos lectures façonnent notre être véritable, ne les négligeons pas. Voir tous les articles par Bibliofeel Publié 07/04/202108/04/2021

LeTrésor des contes. du Trésor des Contes . 1948 (vol. I) - 1962 (vol. XIII) Le Trésor des contes est un recueil de près d'un millier de contes collectés en Auvergne par Henri Pourrat et publiés en treize volumes dans la collection Blanche aux éditions Gallimard entre 1948 (volume I)

djellza2009 La morale c est qui seme le vnet recoltent la tempete georgie j'ai pas compris la morale... djellza2009 ce lui qui provoque des différends risque la querelle. Autrement, quand on provoque de petits troubles, on en récolte de plus importants. Ce proverbe signifie également que quand on provoque le désordre, il ne faut pas s’étonner des conséquences. georgie le tailleur du roi, c'est une histoire ou un roi ce fait arnaquer par de prétendus tailleurs qui sont en fait des voleurs, non ? Si c'est bien cette histoire, je ne vois pas trop le rapport entre la morale et l'histoire... georgie oups je me suis trompé d'histoire...

Parmiles 4 finalistes, « Le tailleur de Relizane » d'Olivia Elkaïm (Stock) a été plébiscité par le jury finale qui s'est tenu le 9 mars en visioconférence. Félicitations à l'autrice et journaliste qui recevra son prix lors du prochain festival les 18, 19 et 20 juin prochain aux Jardins de l'Esplanade à Metz.
403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID KlX93n8BIjfHJ-ywyFHEis_HDOsBkBSwRvv2XRxNq5nqN7GN31IbnQ==
Vousdevez prendre Le dessin pour l'apprenti maçon et tailleur de pierre que votre liste de lecture ou vous serez regretter parce que vous Détails Le dessin pour l'apprenti maçon et tailleur de pierre. Le Titre Du Livre: Le dessin pour l'apprenti maçon et tailleur de pierre: EAN: 9782212129144: Auteur: Jean Fourquet: ISBN-10: 2212129149: Langue: Français : Nombre de
8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 1006 Aujourd'hui dans Culture mode, j'ai eu envie de vous parler des tailleurs urbains qui est un ancien métier mais que l'on peut trouver encor de nos jours. Etant donné qu'il y a beaucoup à dire sur ce métier et sur ce qui l'entoure, pour pas que mon article soit trop long à chaque fois, je vais le faire en 2 parties ainsi il sera plus aisé à le lire. Le métier était réservé aux hommes. On les appelait tailleurs d'habit pour les différencier des tailleurs de pierre. Le tailleur dérivant du mot taille qui voulait dire "coupe" créait les différentes pièces composant les vêtements d'après les désirs exprimé par leur clients. Comment procède-t'on à la confection d'un habit ? C'est assez simple et chaque couturière de nos jours se reconnaîtront dans les gestes à suivre. Tout d'abord il prenait les mensurations, puis il définissait la forme du vêtement et choisissait le tissu. Venait ensuite le travail en atelier, il dessinait un premier patron appellé "patronage". Grâce à cette étape importante , prenait la naissance du vêtement. Ensuite grâce au patron il pouvait découper le tissu et rassembler les différentes pièces à grands points. C'est à l'essayage qu'on pouvait voir si il y avait certaines choses à rectifier. Parfois c'était le tailleur qui le faisait mais la grand majorité du temps c'était les couturières qui s'y collaient, il fallait ajuster le vêtement selon la morphologie pour un tombé parfait. Une fois cette étape de passé, on pouvait enfin coudre définitivement les pièces et rajouter les détails manquants comme la boutonnière, les poches, surpiqures... des tailleurs dans la coupe et dans le choix du tissus Le statut des tailleurs était important. Dans les grands centres urbain, la majorité d'entre eux travaillaient pour une clientèle aisée, ce qui leur permettait d'avoir des revenus confortables. Il existait une confrérie qui se réunissait à Paris à l'hôpital de la Trinité le jour de l'Ascension, sur les jetons de la communauté daté du XVIIème siècle il y avait sur le revers une paire de ciseaux de tailleurs entre deux houppes*. Le plus célèbre tailleur fut Langlée qui se distinguait par un style bien à lui et qui habillat entre autre Mme de Sévigné. Passage de Sévigné-Lettres Suard Le roi arrive ; le tailleur dit Madame , il est fait pour vous. On comprend que c'est une galanterie; mais qui peut l'avoir faite? C'est Langlée , dit le roi. C'est Langlée assurément, dit madame de Montespan; personne que lui ne peut avoir imaginé une telle magnificence ; c'est Langlée , c'est Langlée tout le monde répète, C'est Langlée; les échos en demeurent d'accord, et disent , Les tailleurs furent longtemps les seuls à vêtir tant les hommes que les femmes ! Jusqu'au XVIIème siècle ils avaient le privilège exclusive des habits d'homme mais aussi des robes féminines !!! En effet, les couturières n'étaient pas habilitées à faire des vêtements et devaient s'en tenir à effectuer uniquement à coudre des ourlets, resserrer ou élargir les jupes... La formation Les conditions de la formation des tailleurs,variaient selon les villes. Sous l'ancien Régime, l'apprenti tailleur parisien devait ainsi faire trois ans de formation puis trois ans de campagnonnage avant de réaliser un chef-d'oeuvre. il pouvait alors, après exament devant les maîtres, s'installer en tant qu'artisan. Barthélemy de Laffenas, un tailleur d'Henri IV Barthélemy de Laffemas, né en 1544, connu en tant qu'économiste français, fut un temps le tailleur d'Henri IV. En effet il entra à la cour de Nanterre à l'age de 18 ans. Mais il fit mauvaise fortune en travaillant pour une clientèle certes prestigieuse car en effet à cette époque les habits étaient particulièrement sobres et donnaient davantage au repassateur qu'au couturier ! Les formations à ce métier sont peu nombreuses et souvent inadaptées, et la main d’œuvre manque cruellement, dans tous les domaines chez le maître-tailleur, dans les industries, ou dans les usines qui fabriquent la mesure industrielle, mais aussi dans le prêt-à-porter. De nos jours il y a très peu de tailleurs en France, ainsi une association s'est monté afin de permettre à ceux qui le désirent de pouvoir passer un cap de tailleur. L’Association pour la Formation des Tailleurs propose une formation continue à tous ceux qui souhaitent excercer ce métier. L'enseignement est supervisé par des Maîtres-Tailleurs et les stagiaires se rendent en entreprise pour y effectuer un stage au cours de leur formation voici quelques sites à visiter des maîtres tailleurs si desfois vous voulez vous faire tailler un costar lol ! Le premier est le signe de l'élégance et de la modernité et le deuxième est chic et élégance avec un savoir faire puisque Lions Maitre Tailleur existe depuis 1926 Lions Maître tailleur 2 avenue Malaussena Nice son blog J'ai pris mes sources dans le magazine, Nos ancêtres vie et métier, Wikipédia, Wikisource et Lions Maître tailleur. A demain
FrançoisBelliou, fils d’un défunt tailleur d’habit demeurant rue Saint-Jacques, est mis en apprentissage auprès du graveur Guillaume Vallet, pour une durée de cinq ans. Ce dernier reçoit pour cela 180 livres (trente payés par la mère de l’apprenti, cent cinquante par son oncle curé de Bonneuil-sur-Marne), payées au fur et à mesure de l’apprentissage.
SALOMON DANS LES TRADITIONS ESOTERIQUES La personnalité de Salomon, son existence et sa geste, ses multiples dons de pacificateur, de constructeur, de magicien, auront été repris dans les traditions les plus variées, les domaines les plus étranges. Le fils du roi David apparaît dans les mythes du compagnonnage puis dans ceux de la franc-maçonnerie, développés par les savants oxoniens du XVIIe siècle, comme Elias Ashmole, admis dans une loge opérative, ou plusieurs membres éminents de la Société Asiatique, au XIXe siècle. Peut-être avaient-ils suivi les consignes exprimées par Jung Les légendes ont remplacé les outils rationnels on y recherche les correspondances des personnages et des événements par une étude historique, biblique, l’archéologie, la philosophie dans un souci de l’appliquer à soi-même. La légende, au plan ésotérique, est une composante de la Tradition, une révélation exemplaire et sacrée, constituant un modèle pour la recherche humaine ». I – Salomon dans l’histoire Salomon n’est pas mentionné dans les annales mésopotamiennes. La tradition phénicienne est légendaire, Salomon aurait vendu à l’Etat Tyrien la ville de Khorbat Khozli et la Plaine d’Acre pour 120 talents d’or, et aurait eu recours au professionnalisme d’un bronzier tyrien, Hiram cf Bible, 1R7, 15-47. Les relations avec l’Egypte, qui de toute façon, à l’époque, était la puissance dominante, et Salomon dut accepter de se placer dans l’orbite politique de ce pays qui imposait la pax egyptica, sont relevées dans la Bible uniquement, même le mariage de Salomon avec la fille du Pharaon Siamoun 976-954 de la XXe dynastie. Une trace littéraire cependant, les Cantiques des Cantiques, ou chant de Salomon à la Soulamite parait influencée par les poèmes d’amour égyptiens de la XVIIIe dynastie autour de 1500 avant Quant au Yemen et à la Reine de Saba, les Sabéens commenceront à être connus hors de leurs frontières au VIIIe siècle avant seulement. Des doutes sont émis par les deux spécialistes sur l’authenticité des textes bibliques. Le Livre des Rois », qui traite abondamment de la construction du palais de Salomon, de celle du temple et de son mobilier, de l’établissement de douze préfectures, quadrillant les territoires s’étendant de l’Oronte ? à Gaza, est rédigé dans une langue tardive qui souligne les additions nombreuses présentant un aspect légendaire ou moralisateur la sagesse de Salomon par rapport à la conduite désordonnée de ses successeurs Roboam entre autres, avec le partage entre deux Etats Juda et Israël, conséquence des fautes de Salomon. Les Psaumes » attribués à Salomon seraient du Ier siècle avant et Le Livre des Chroniques » du 2e siècle avant puisqu’il met en valeur la préséance de la classe sacerdotale de cette époque. En fait en 63 avant une fièvre eschatologique se répand en Judée, préfigurant la destruction définitive du Temple 74 après II - Mondialisation de la symbolique salomonienne A Dans le domaine religieux Salomon se trouve présent dans les représentations iconographiques des Chrétiens d’Occident comme d’Orient, dans la fresque de Piero Della Francesca intitulée La rencontre de Salomon avec la Reine de Saba » ou dans cette église Saint-Clément à Ohrid, en Macédoine début du XIVe siècle où autour du Pantocrator on découvre avec Adam, les deux ancêtres de Jésus, le roi David barbu et son fils imberbe le Roi Salomon. Au cours du Colloque, il aura été évoqué le roi de Bretagne Salomon, et Salomon le Savoyard. On connaît le rôle politique des prétendues dynasties salomoniennes en Ethiopie, et la présence constante de Salomon, représenté en Constantin, dans les psautiers ou le rôle qu’on lui fait jouer, associé au roi des forgerons, parfois privé de trône par un démon source coranique, dans l’art talismanique des sceaux et des étoiles à huit branches dans ce pays. Les références à Salomon, particulièrement vénéré dans le monde islamique, sont au nombre de 17, dans 8 sourates. S’il n’est pas associé à la construction du Temple, M. L. de Premare a montré cependant que la sourate 52, versets 1 à 8, rappelait le livre des Rois I, 7, 3 et la sourate 36, le Livre de Jérémie. Avant même l’apparition de l’Islam, le poète arabe Dabira fait l’éloge du roi de Hira en le comparant à Salomon. Là aussi, ses dons de magicien, de manipulateur des djinns, reconnus dans le Coran influencèrent les occultistes arabes qui semblent avoir créé le mythe du sceau de Salomon. La plupart des pays musulmans évoquent cette personnalité prophétique, spirituelle, voire magique, comme au Yemen M. Christian Robin, en Iran Melikian-Chirvani, en Afghanistan et à la cour des Empereurs Moghols Mme Corinne Lefèvre, et en Asie Centrale où Zarcone a recensé les lieux dédiés au fils de David. B Dans le domaine du compagnonnage Dans chaque ville médiévale, s’étaient établies des corporations, chargées de défendre les intérêts professionnels des artisans et ouvriers, et qui étaient dirigées par les maîtres de métiers ». Parallèlement à ces organismes locaux, des ouvriers itinérants, indépendants, se regroupèrent dans des sociétés compagnonniques le terme de frère » pour cet emploi était apparu dès 842, qui établirent des règles strictes garantissant la défense mais aussi la compétence de ses membres. Le terme de compagnonnage » était apparu dès 779 et les différentes promotions dans les corps de métier s’effectueront par initiation tenue à l’abri des regards étrangers. Le Compagnon Fini » est celui qui a passé toutes les épreuves et est devenu maître » dans sa profession. Le terme apparaît en 1080, celui d’apprenti en 1175. Les apprentis et les compagnons font l’objet d’un enseignement initiatique basé sur des légendes tirées de la Bible. Ainsi des chérubins ceux qui gardent l’entrée du devir, le lieu le plus secret du temple de Jérusalem sont sculptés sur le couvercle du cercueil des compagnons menuisiers. Le patronage de Saint Jean Baptiste est également invoqué en liaison avec le Quatuor Coronati », quatre tailleurs de pierre exécutés par Dioclétien vers 300. Les confréries qui apparaissent à la fin du XIIIe siècle conservent une orientation professionnelle en même temps que charitable, dans l’esprit catholique également. Les textes fondateurs du Compagnonnage sont disséminés dans 130 manuscrits rédigés aux XIIIe et XIVe siècles et que la revue de la Grande Loge de Londres, Ars Quatuor Coronatorum » a publiés. Ainsi, en 1268, Le Livre des Métiers » d’Etienne Boileau recense cent un métiers, et la promotion interne qui les gère, soit les apprentis, les compagnons et les maîtres. La construction des cathédrales s’appuie sur trois métiers principaux, les tailleurs de pierre, les menuisiers et les forgerons ; leurs membres se réunissent dans des loges », installées, soit dans la crypte des cathédrales, soit dans un bâtiment annexe comme à Strasbourg. En 1283, Louis IX nomme Grand Maître de la maçonnerie opérative son compagnon croisé Guillaume de Saint-Petbus. Les membres de cette maçonnerie opérative, appelés parfois gavots » adoptent le nom de Enfants de Salomon » comme le signale Villard de Honnecourt à l’époque. C’est que pour eux, la construction d’une cathédrale est une réplique de la construction du Temple de Jérusalem. Le document appelé Regius » 1390 décrit les sept arts libéraux » et a comme titre Ici commencent les statuts de l’enseignement de la géométrie selon Euclide » . Géométrie » a le sens de maçonnerie ». On enseigne aux apprentis que la géométrie » a été préservée du déluge, retrouvée par Hermès, petit-fils de Noé, et qu’elle a été révélée à Charles Martel, dont un des architectes de la cour aurait participé à l’édification du temple de Jérusalem. Ainsi le mythe de Salomon se trouve adopté par la philosophie compagnonnique. Le Mouvement va connaître un certain nombre de scissions. En 1400, à Orléans, au moment de la reconstruction d’une des tours, un affrontement entre compagnons et moines surgit, et les indépendantistes » prennent le nom d’Enfants de Maître Jacques référence au Grand Maître des Templiers, Jacques de Molay ? ou Compagnons du Saint-Devoir de Dieu » tandis que les catholiques fervents s’intitulent Enfants du Père Soubise référence à un bénédictin du XIIIe siècle ou à un maître artisan » de Salomon ». En 1404, le roi Charles V réforme les corps de métiers parisiens relatifs aux compagnons maçons et charpentiers. Un autre texte constitutif des anciens devoirs » paraît en 1410 sous le titre de Manuscrit Cook ». Au XVIe siècle des intellectuels comme François Rabelais 1483-1553 ou des inventeurs comme Bernard Palissy 1510-1590 vont être reçus en loge opérative comme maçon accepté ». Dans le Tiers Livre », Rabelais évoque la légende de Renaud de Montauban, qui aurait tué un neveu de Charlemagne, et se serait réfugié sur le chantier de la future cathédrale de Strasbourg. Il se serait conduit comme un excellent ouvrier, mais victime de la jalousie de ses collègues, aurait été assassiné. Ce thème sera repris dans la maçonnerie du XVIIIe siècle avec l’allusion au meurtre d’Hiram, l’architecte en chef de Salomon. Au XVIIe siècle, s’instaure une tradition écossaise de la maçonnerie opérative, particulièrement à Kilwinning. Un ouvrage polémique Le Mot du Maçon », publié en 1637 décrit la forme primitive de ce rite maçonnique. On sait que la maçonnerie spéculative écossaise jouera un rôle important dans le développement de la maçonnerie française avec l’exil des partisans de la dynastie Stuart en France. En 1646, à Oxford, Elias Ashmole 1617-1692 alchimiste célèbre, est également initié à la maçonnerie opérative, et plusieurs personnalités scientifiques oxoniennes joueront un rôle dans la création de la Grande Loge de Londres, à laquelle appartiendront 24 membres de la fameuse Royal Society ». A Perth, en 1658, les diplômes de maître maçon freeman » et de compagnon de métier font référence au Temple de Salomon », comme source des métiers. A la fin du siècle, à Aberdeen, on voit sur les tableaux de deux personnalités de la ville, Alexandre Petersen, diacre, et président de la Corporation d’Aberdeen, et Patrick Whyte, maître-serrurier, qu’ils sont peints, entourés des deux colonnes symboliques du Temple de Salomon. La Franc Maçonnerie spéculative va emprunter un certain nombre de références aux métiers et aux héros mythiques des Anciens Devoirs » du Compagnonnage. Dans les Constitutions d’Andersen voir plus loin, sont mis en parallèle l’architecte » pour son travail théorique et le tailleur de pierres » pour son travail manuel. Les appellations d’ apprenti » et de compagnon » sont conservées. Les instruments de métier sont reproduits sur le tableau de loge » dessin d’abord reproduit à la craie, sur le sol, puis sur un tapis mobile l’équerre, évoquant la croix serment de l’apprenti, le compas du Maître de Loge, la truelle pour cacher les défauts des frères » ; le fil à plomb échelle de Jacob, la règle loi morale de la Franc-Maçonnerie, le niveau égalité fraternelle sont mentionnés dans la Bible. Quant aux trois éminentes personnalités associées à la direction d’une loge, Salomon, Hiran roi de Tyr, et Hiram l’Architecte, elles seront le legs du compagnonnage à la maçonnerie spéculative naissante. C Dans le domaine de la Chevalerie Charlemagne, lui aussi aurait été perçu comme un nouveau Salomon. A son époque, la Bretagne on l’a vu plus haut sera fière de son roi Salomon, béatifié par la suite. Les Chansons de geste vont magnifier le mythe du Graal, apparu vers 1180, avec le Roi Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde. Chrétien de Troyes, poète de la Cour de Champagne, crée le mythe d’une chevalerie légendaire avec ses héros Lancelot, Perceval, Eric, ainsi que Wolfram von Eschenbach 1210 avec son Parzival, dont le genre de vie et les aventures ont été analysées récemment en liaison avec les rois éponymes iraniens. Cette tradition va être adoptée au moment des Croisades par les Ordres Chevaleresques, les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui donneront naissance à l’Ordre de Malte, et dont le mythe survivra dans les loges dites de Saint-Jean », les Chevaliers Teutoniques créés en 1112 à Saint-Jean d’Acre et dont la Stricte Observance Templière Allemande au XVIIIe siècle constituera la version maçonnique, et les Chevaliers du Temple, symbole de confraternité universelle, dont plusieurs, au moment de leur persécution en France, se réfugieront auprès des Compagnons du Devoir. Ramsay, maçon écossais, attaché aux Stuart, dans un discours célèbre de 1736 rappellera l’antériorité de ces Ordres médiévaux Nos ancêtres les croisés voulurent réunir dans une seule confraternité les sujets de toutes les nations » par rapport à la Franc-Maçonnerie qui adoptera dans son Rite Ecossais Ancien et Accepté » le principe du Templier, porteur de truelle et d’épée, et institutionnalisera dans les grades supérieurs les plus élevés le titre de Chevalier Kadosh » sanctifié, même si des mises en garde officielles relativiseront ces emprunts Notre grade commémore l’Ordre Templier et s’en inspire sans pour autant prétendre en être le continuateur et l’héritier », pourra-t-on lire dans la littérature maçonnique. En tout cas, la franc-maçonnerie française s’ouvrira de fait à la haute noblesse, attentive à l’esprit chevaleresque. Le premier Grand-Maître français sera le duc d’Antin, en 1738, le deuxième le comte de Clermont en 1743. Le pouvoir ne tracassera presque pas la maçonnerie. En 1789, cette dernière comptera 629 loges et 30 000 maçons auxquels il convient d’ajouter les loges d’adoption féminines, dont la Grande Maîtresse sera la Duchesse de Bourbon. Une enquête portant sur la recension de 268 maçons en 1780 dénombrera parmi eux 78 % appartenant au Tiers-Etat, 18 % à la Noblesse et 4 % au Clergé. III – Textes constitutifs de la Franc-Maçonnerie L’intention de l’auteur n’est bien sûr pas de dévoiler des secrets déjà publiés d’ailleurs dans toutes sortes d’ouvrages destinés au grand public mais d’examiner l’instrumentalisation du mythe de Salomon, telle qu’on la découvre, comme on l’a vu, dans la structure initiatique opérative du compagnonnage, et comme on va le voir dans la structure initiatique philosophique de la Franc Maçonnerie. Patrick Négrier, David Stevenson, après Mircea Eliade, sont en mesure de nous apporter sur ce terrain des ouvertures très précieuses. Tout d’abord, il semble que la tradition hermétique écossaise, évoquée plus loin, ait parfois conduit à une ambiguïté sémantique . En effet l’ancien nom d’Ecosse, Calédonie » a été rapproché abusivement de Chaldée », sans doute par référence biblique et l’utilisation de personnages historiques iraniens comme Cyrus dans le rituel des hauts grades ; il ne faut pas oublier qu’à l’élaboration des rituels maçonniques participaient des intellectuels latinistes et hellénistes, mais aussi des chercheurs qui avaient pu lire les récits de voyage en Orient et s’étaient intéressés à l’histoire de l’Orient ancien et moderne. Ramsay lui-même écrivit un ouvrage consacré à Cyrus. Cette tradition calédonienne » en tout cas rappelait que trois degrés » d’initiation avaient été préservés depuis l’antiquité, un niveau opératif, celui des artisans, le niveau spéculatif des druides, enfin le niveau hermétique de l’architecture sacrée, dont un représentant illustre était Vitruve, qui avait été le maître à penser de Marc Aurèle. La référence à l’écossisme se retrouvait tout au long du Moyen Age avec Clément Scot, conseiller de Charlemagne, Jean Scot Erigene, conseiller de Charles le Chauve, Michel Scot de l’empereur Henri II, et un autre Michel Scot, conseiller de l’Empereur Frédéric II. Dans le texte de ses Constitutions » 1723, évoquées plus haut, Andersen décrit de manière lyrique le Temple de Salomon Celui-ci fut commencé et achevé, à l’étonnement du monde entier, dans le court espace de temps de 7 ans et 6 mois, par cet Homme très sage, ce très glorieux Roi d’Israël, ce Prince de la Paix et de l’Architecture que fut Salomon, fils de David ». Une description de plusieurs pages va suivre et l’auteur va directement relier la tradition salomonienne à la franc-maçonnerie De sorte qu’après l’édification du Temple de Salomon, la Maçonnerie fut améliorée dans toutes les nations voisines, car les nombreux artistes employés par Hiram Abif se dispersèrent, après son achèvement, en Syrie, Mésopotamie, Assyrie, Chaldée, Babylone, chez les Mèdes, en Perse, Arabie, Afrique, Asie Mineure, en Grèce et dans les autres pays d’Europe où ils enseignèrent leur Art libéral aux Fils nés libres des Personnages éminents…Mais pas une nation, seule ou unie aux autres, ne pouvait rivaliser avec les Israélites, et encore moins les surpasser en Maçonnerie ; et leur Temple resta le constant modèle ». Les Constitutions d’Andersen n’évoquent que les deux premiers grades de la Maçonnerie, apprenti et compagnon. Il semble que ce soit vers 1725 que pour parachever la hiérarchie des grades, on introduisit un troisième degré, celui de Maître » ; c’est ce qui ressort d’un ouvrage polémique publié, à Paris, en 1726, sous le titre Le Maçon Antédiluvien ». Le mythe salomonien de la construction toujours renouvelée du Temple bénéficie de la présence de l’architecte du temple, Hiram, dont le nom est en tout cas cité dans le Livre des Rois. Il faut dire que l’institution maçonnique introduit dans son rituel le mythe du meurtre fondamental traditionnel. En Egypte, le meurtre d’Osiris, en Phénicie de Melqart le roi Hiram de Tyr aura fait construire un temple à Melqart, à Rome entre Romus et Romulus, souligne le thème de la lutte du bien contre le mal. Mais le concept était déjà présent dans le compagnonnage. Un document d’Edimbourg de 1696 parle du relèvement du cadavre d’Hiram par les cinq points du compagnonnage ». Les cinq points » correspondaient aux cinq points » du calvinisme tels qu’ils avaient été adoptés par le Synode de Dordrecht 1618-1619. Le catéchiste Graham avait souhaité assimiler les rois d’Angleterre des XVIe et XVIIe siècles à Salomon, Hiram représentant la communauté calviniste. On avait là une implication conjoncturelle. Le 3e degré de la maçonnerie va donc expliciter les différentes fonctions de Salomon, du roi de Tyr Hiram, et de l’architecte Hiramabi, et annoncer les degrés suivants, dits de perfection », de tradition salomonienne et qui vont apparaître vers 1738. Le rituel de loge sera dorénavant inspiré par le meurtre d’Hiram, comme l’indique le Manuscrit Wilkinson 1730 La loge est un carré long. C’est la forme de la tombe de notre Grand Maître Hiram ». La loge reconstitue le chantier du temple de Jérusalem, et celui qui la préside est un Hiram ressucité. L’Hiram de la Bible apparaît donc dans le Livre des Rois et les Chroniques ». Salomon II Chroniques II, 2 s’adresse à Hiram roi de Tyr pour lui expédier des cèdres. Ce dernier lui répond Je t’envoie un homme sage, possédant l’intelligence, Hiram Abi ». Dans le Livre des Rois » VII,13-14, on apprend qu’Hiram Abi est fils d’un Tyrien et d’une Juive, qu’il érigera les deux colonnes de cuivre Jakin et Boaz devant l’entrée du Temple, qu’il construira la Mer d’Airain » bassin des ablutions et qu’il terminera tous les travaux ». Mais il n’est pas mentionné dans le texte biblique qu’il était architecte et qu’il fut tué. Dans la légende d’Hiram adoptée par la tradition maçonnique, Hiram devient le prototype de l’homme juste, fidèle au devoir jusqu’à la mort. Il refuse en effet de livrer des secrets à trois contremaîtres du chantier du Temple qui veulent être promus le plus vite possible, et il est assassiné par ces trois mauvais compagnons », que douze autres contremaîtres poursuivront et tueront également. Bien sûr, dans l’esprit religieux de l’époque, existait une corrélation entre Hiram et Jésus, condamné par trois personnages, Caïphe, Hérode et Pilate. Cet assassinat d’autre part préfigure négativement la destruction du Temple, mais aussi positivement, la nomination d’un nouveau maître. Sur le tableau de loge, au grade de maître, figurent un crâne représentant le drame du Golgotha et le meurtre d’Hiram, et des larmes exprimant le repentir de Pierre et le chagrin de l’injuste destinée d’Hiram. Ces interprétations et ces rapprochements considérés comme hasardeux de symboles religieux et philosophiques conduit Rome à publier, en 1735, une bulle antimaçonnique In Eminenti » reprochant aux participants catholiques en loge de fréquenter des non-catholiques, et regrettant la présence d’ecclésiastiques dans ces réunions. En 1781, l’évêque de Grenoble Mgr de Bouteville est ouvertement franc-maçon, et la loge La Parfaite Union de Rennes », en 1785, compte qu’un cinquième de ses membres est composé de religieux. Zarcone a d’ailleurs montré que même des musulmans avaient été initiés dans des loges européennes. Comme nous l’avons vu plus haut, et grâce à Ramsay, le personnage de Cyrus sera instrumentalisé dans le rituel maçonnique dans les hauts grades . Le 15e degré évoque la Cour de Cyrus et le 20e degré lui donne un rôle important. C’est que le Roi Perse, en libérant les Israélites de Babylonie, permettra la construction du deuxième Temple de Jérusalem cf les livres d’Esdras et de Néhémi dans la Bible. Ces hauts grades, établis par Etienne Morin en 1761, dans le cadre du Rite Ecossais Ancien et Accepté, seront au nombre de 33. Ils vont à plusieurs reprises évoquer l’action mythique du roi Salomon. IV – Le mythe de Salomon dans la franc-maçonnerie Salomon apparaît dans plusieurs livres de la Bible, outre les Chroniques et le Livre des Rois, dans le Livre des Proverbes, le Cantique des Cantiques, l’Ecclesiaste, la Sagesse, les Psaumes. Ce sont ses connaissances scientifiques qui sont soulignés la phytologie La Sagesse 4, 4-5 ; 6, 15, la zoologie Proverbes 6, 6-11 ; 26, 11 ; 28, 15 ; l’Ecclésiaste 3, 19-21 ; 9, 12 ; La Sagesse 5, 11, la cosmologie et l’astronomie l’Ecclésiaste 1, 7 ; 3, 1-8 ; 11, 3 ; La Sagesse 2, 2-5 ; 19, 18-21 ; les Proverbes, 25, 23. Ainsi que son approche philosophique 1 Rois 5, 13 ; La Sagesse 7, 15-21 par le symbolisme des sept planètes errantes. La Bible le fait voir en homme sage, voire exemplaire par son don du discernement afin de juger équitablement et son esprit de tolérance puisqu’il autorisera, à la fin de son règne, la pratique des cultes de ses épouses, moabites, hittites ou sidonites. Ce qui entraîne le problème de la responsabilité, cher aux francs-maçons. Son nom en hébreu Schlomo est à rapprocher de Shalom, paix, qui génère un état d’harmonie et de prospérité ; le Coran reprendra ce thème de correspondance entre Suleyman » et Salam » la paix. A un plan supérieur, il est hissé au niveau de prophète » comme dans le Coran, les commentateurs rappelant qu’il n’y a pas d’autre prophète déclaré vivant à son époque. Certains ont pu le comparer à Jésus cf Nathan, 2 et Samuel 7, 14 Je serai pour lui un Père, dit Yahvé, et lui sera pour Moi un fils », et dans les Psaumes 2, V ; 7, on lit ces autres paroles de Yahvé qui lui sont adressées Tu es mon fils, Moi aujourd’hui, Je t’ai engendré ». Le rôle de bâtisseur de Salomon est aussi souligné à l’occasion de l’érection du Temple de Jérusalem 1 Rois 10, 1 qui prit 77 mois et dont la façade aurait imité le modèle fourni par les anciennes huttes des bergers mésopotamiens comme la famille d’Abraham. La Genèse 33, 17 parle de hutte bâtie » par Jacob, et si l’Exode est présenté comme une quête de pâturage, la construction d’un Temple pour abriter l’Arche d’Alliance jusque là itinérante, souligne la sédentarisation des Hébreux en arabe Aber », celui qui parcourt les espaces, comme toutes les langues sémitiques. Sur une terrasse de 110 mètres de long sur 88 mètres de large, l’édifice aura 33 mètres de long, 11 mètres de large et 16,5 mètres de hauteur. Les rochers qui affleurent servirent d’autel des sacrifices pour les trois temples successifs ; ils seront recouverts par la Coupole du Rocher » par le Calife Abdelmalek 685-691 et réintroduits dans l’imaginaire musulman avec l’empreinte d’un pied attribué à Mohammed au moment de son ascension céleste. Ce temple sera détruit en 586 avant par les Perses ; un deuxième temple sera érigé par Zorobabel en 450 avant Ezechiel aura été missionné pour décrire le temple de Jérusalem aux Juifs de Babylone, insistant sur sa représentation du personnage créateur, du cosmos et de chaque être humain, notions instrumentalisées par les Francs-Maçons dans leur loge. Le troisième temple sera construit par Hérode le Grand, détruit par Titus en 70, et rasé par Hadrien en 135 de notre ère. Dès le grade d’apprenti, la symbolique du Temple de Jérusalem apparaît dans le vestibule qui leur est réservé, rappelant les 15 marches extérieures du temple, le heykal » ou partie centrale, où s’assemblent les maçons, et que l’on considère comme centre du monde », transformable parfois au niveau des Maîtres, en Dévir » ou Chambre du milieu ». L’architecture intérieure et le mobilier, évoqués dans la Bible sont présents dans la loge , les deux colonnes du temple encadrent le dévir », le tableau de loge symbolise les marches d’entrée du Temple, les fenêtres à cadres et à grilles ; la pierre rappelle le 1er Livre des Rois V,32 Les maçons de Salomon, de Hiram et les guiblins de Byblos équarissaient et façonnaient le bois et la pierre pour l’édification du Temple » ; les grenades figurant sur le chapiteau des colonnes représentent, comme l’indique Patrick Négrier la multiplicité des principes comportant l’Etre », le chandelier ménara à sept branches cf Genèse, 1, 11 à 13 et enfin le pavé mosaïque évoquant la terre sainte du Sinaï. Salomon est souvent présent dans le rituel maçonnique ; s’il clôt le premier des cycles de l’initiation, il ouvre les degrés dits salomoniens. Au 4e degré, la loge est présidée par Salomon, au Rite Ecossais Ancien et Accepté, et la Bible, présente sur l’autel » est ouverte au premier livre des Rois ; les maçons déplorent la mort d’Hiram. Au 6e degré, Salomon et Hiram président les activités de la loge, et par une référence souchée sur le Livre des Rois LX 11 à 13, Salomon pardonnera à un visiteur curieux, en fait l’impétrant, d’être venu s’informer en toute bonne foi. Au 8e degré, Salomon recherche un responsable pour le nommer à la tête des cinq ordres d’architecture. Les 9e, 10e et 11e degrés décrivent des rites de vengeance décidés par Salomon. La légende développée au 13e degré où le Président représente Salomon a été décrite dans le Manuscrit Francken », présenté en France, comme on l’a vu plus haut, par Etienne Morin, en ces termes Ce roi vertueux Salomon, supposant qu’avant le Déluge un temple avait peut-être été érigé sur ce lieu, et craignant que ce ne fût au culte de quelque faux dieu… ne voulut pas le construire là. Il partit donc et choisit la plaine d’Arunia ou Ornan ». C’est la légende du temple souterrain d’Henoch que reprendra le texte du rite maçonnique. Le président de loge représente encore Salomon au 14e degré. Au 27e degré, le mot de passe sera encore Salomon ». Ainsi ce dernier apparaît comme garant symbolique de la maîtrise sans défaut, du secret, et de l’influence spirituelle de celui qui, élu par ses pairs, dirige une loge maçonnique. Cette instrumentalisation européenne de ce personnage biblique de Salomon, dans les rites initiatiques, d’abord compagnonniques, puis chevaleresques, puis maçonniques, ne diffère pas,dans un triple rôle mis en valeur par la Bible, de roi, de prophète et de grand prêtre, de ce qu’il peut représenter dans des cérémonies exclusivement religieuses, comme l’ont montré plusieurs intervenants spécialisés dans d’autres régions du monde, asiatiques et africaines. En tout cas, la remarque de Jung On ne fabrique pas un symbole, on le découvre », s’applique bien à l’appropriation, par les sociétés initiatiques, du mythe salomonien. . 476 289 158 185 393 320 91 273

le tailleur du roi et son apprenti