Citationsfrançaises DĂšs qu'un homme cherche le bonheur il est condamnĂ© Ă  ne pas le trouver. Quand il paraĂźt ĂȘtre dans l'avenir, songez-y bien, c'est que vous l'avez dĂ©jĂ . EspĂ©rer, c'est ĂȘtre heureux Faire et non subir, tel est le fond de l'agrĂ©able. : Quiconque travaille a droit Ă  une rĂ©munĂ©ration Ă©quitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'Ă  sa famille une existence Le bonheur paraĂźt ĂȘtre une notion connue de tous tout le monde en a dĂ©jĂ  fait l'expĂ©rience ou, du moins, tout le monde dĂ©sire ĂȘtre heureux. Pourtant, chacun met sous ce nom des rĂ©alitĂ©s trĂšs diffĂ©rentes. Il faut donc se demander s'il est possible de s'accorder sur sa dĂ©finition et sur les moyens de l'atteindre. Ce travail sur le bonheur implique Ă©galement une Ă©tude de la notion de dĂ©sir. En effet, la rĂ©alisation des dĂ©sirs est souvent considĂ©rĂ©e comme l'un des Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires au bonheur. Cette idĂ©e ne va pas sans difficultĂ©s si le dĂ©sir est un mouvement qui pousse les individus vers des objets alors que le bonheur est un Ă©tat stable et durable de bien-ĂȘtre, bonheur et dĂ©sir sont peut-ĂȘtre contradictoires. ILe bonheur comme tentative de satisfaire tous les dĂ©sirs ALe bonheur comme satisfaction des dĂ©sirs Bonheur La premiĂšre difficultĂ©, lorsque l'on rĂ©flĂ©chit au bonheur, est de savoir si l'on peut s'accorder sur sa dĂ©finition. CommunĂ©ment, on pense que ce qui fait le bonheur est une affaire privĂ©e, subjective. Chacun pourrait ainsi dĂ©terminer ce qu'est le bonheur selon ses prĂ©fĂ©rences et ses goĂ»ts. Mais si chacun dĂ©termine le bonheur selon sa prĂ©fĂ©rence, il devient difficile de savoir si le bonheur lui-mĂȘme est vraiment atteint. Autrement dit, s'il n'y a pas de dĂ©finition du bonheur sur laquelle s'entendre, on ne peut ĂȘtre certain de l'avoir atteint, car le vrai bonheur pourrait ĂȘtre un sentiment plus fort, plus durable, ou plus intense. C'est ce que souligne le philosophe Emmanuel Kant le concept de bonheur est indĂ©terminĂ© car il est empirique, c'est-Ă -dire qu'il est dĂ©fini par l'expĂ©rience de chacun. Empirique On dit d'une chose qu'elle est empirique lorsqu'elle repose entiĂšrement sur l' du bonheur qu'il est empirique revient Ă  dire qu'il repose sur l'expĂ©rience que chaque individu en fait. Ainsi, l'un trouvera son bonheur dans la pratique d'un sport, l'autre dans la lecture, malheur, le concept du bonheur est un concept si indĂ©terminĂ© que, malgrĂ© le dĂ©sir qu'a tout homme d'arriver Ă  ĂȘtre heureux, personne ne peut jamais dire en termes prĂ©cis et cohĂ©rents ce que vĂ©ritablement il dĂ©sire et il de la mĂ©taphysique des mƓurs, Grundlegung zur Metaphysik der Sitten, trad. Victor Delbos, Paris, Ă©d. Le Livre de Poche 1993Toute tentative de dĂ©finition du bonheur est donc contestable, et cela a pour consĂ©quence qu'il est impossible de savoir comment y accĂ©der. BLe dĂ©sir comme obstacle au bonheur 1Le caractĂšre illimitĂ© du dĂ©sir Le bonheur et le dĂ©sir sont deux notions qui s'opposent Le dĂ©sir est un mouvement qui porte les hommes Ă  vouloir possĂ©der quelque chose, ou atteindre un but, qui devront leur procurer une satisfaction. C'est donc un Ă©tat caractĂ©risĂ© par un sentiment de manque et de privation. À l'inverse, le bonheur est un Ă©tat durable de plĂ©nitude, de bien-ĂȘtre, de satisfaction. Il semble a priori difficile de lier ces deux notions dont les dĂ©finitions s'opposent. DĂ©sir Le dĂ©sir est une force psychique qui pousse l'individu vers un objet l'objet du dĂ©sir. On distingue par ailleurs le dĂ©sir et le besoin Le besoin est animal se reproduire, se nourrir, dormir, etc.. Il dĂ©pend du corps seul et trouve donc sa satisfaction dans un acte ou un objet prĂ©cis. Le dĂ©sir se dĂ©ploie dans l'imagination et non dans la rĂ©alitĂ©. Contrairement au besoin physique, le dĂ©sir dĂ©pend de la capacitĂ© de l'homme Ă  se projeter et Ă  se reprĂ©senter consciemment un objet dĂ©sirĂ©, malgrĂ© son absence. Le dĂ©sir est donc propre Ă  l'homme il fait partie de ce qui dĂ©finit notre humanitĂ©. Le fait de manger permet d'illustrer la diffĂ©rence entre le besoin et le dĂ©sir Manger lorsque l'on a faim permet de satisfaire un besoin primaire. Une fois que l'on a mangĂ©, le besoin disparaĂźt. Manger par dĂ©sir relĂšve de la gourmandise. Une fois que la gourmandise est satisfaite par un objet, elle ne s'arrĂȘte pas et se porte sur un nouvel objet. Ce qui pose problĂšme avec le dĂ©sir, c'est son caractĂšre illimitĂ© dĂšs qu'un dĂ©sir est satisfait, de nouveaux dĂ©sirs naissent tout de suite aprĂšs. L'image du tonneau percĂ© de Platon Dans Gorgias, Platon utilise l'image des tonneaux percĂ©s pour montrer qu'une vie de plaisirs ne peut pas permettre d'accĂ©der au bonheur. En effet, puisque le propre du dĂ©sir est de renaĂźtre sans cesse, chercher Ă  ĂȘtre heureux en cumulant les plaisirs reviendrait Ă  remplir des tonneaux percĂ©s des mets les plus fins ceux-ci ne seraient jamais remplis et la quĂȘte de leur contenu serait infinie. 2Le dĂ©sir menant Ă  la souffrance Cette image des tonneaux percĂ©s permet de montrer que le mĂ©canisme du dĂ©sir ne peut mener au bonheur tenter d'ĂȘtre heureux en satisfaisant tous ses dĂ©sirs revient ainsi Ă  passer toute sa vie Ă  courir aprĂšs le bonheur, sans jamais l'atteindre. Le mythe des androgynes Pour illustrer l'origine du dĂ©sir amoureux, par exemple, Platon utilise le mythe des androgynes dans Le Banquet. Il raconte que les dieux avaient créé au dĂ©part trois espĂšces les hommes, les femmes et les androgynes mi-hommes, mi-femmes. Chaque androgyne possĂ©dait quatre bras, quatre jambes, deux tĂȘtes, et avait la forme d'une boule qui roulait pour se dĂ©placer. Un jour, ces individus partirent Ă  l'assaut du ciel et du royaume des dieux. Pour les punir, les dieux dĂ©cidĂšrent de les couper en deux. Depuis ce jour, chaque moitiĂ© recherche l'autre dĂ©sespĂ©rĂ©ment afin de reconstituer l'unitĂ© perdue. Ce mythe illustre l'idĂ©e que tout dĂ©sir serait une poursuite dĂ©sespĂ©rĂ©e d'un idĂ©al. Le dĂ©sir fait partie de l'origine et de l'essence des ĂȘtres humains et se cache derriĂšre chacun de leurs actes. L'insatiabilitĂ© du dĂ©sir est ce qui en fait une souffrance il renaĂźt sans cesse et l'impossibilitĂ© de le satisfaire conduit au malheur. Autrement dit, le plaisir engendrĂ© quand on satisfait un dĂ©sir n'est qu'Ă©phĂ©mĂšre tandis que la souffrance est constante. C'est ce que met en Ă©vidence le philosophe Arthur Schopenhauer. Schopenhauer montre que le dĂ©sir fait de l'existence une souffrance perpĂ©tuelle. En effet, quand on dĂ©sire quelque chose que l'on n'a pas, on souffre de ne pas l'avoir. Mais si on finit par l'obtenir, la satisfaction n'est que momentanĂ©e trĂšs vite, on veut satisfaire un nouveau dĂ©sir. Le dĂ©sir semble donc ĂȘtre un mouvement sans fin, qui conduit l'homme Ă  la souffrance plutĂŽt qu'au bonheur. Le dĂ©sir satisfait fait place aussitĂŽt Ă  un nouveau dĂ©sir. Comme une aumĂŽne qu'on jette Ă  un mendiant, elle lui sauve la vie aujourd'hui pour prolonger sa misĂšre jusqu'Ă  Monde comme volontĂ© et comme reprĂ©sentation, Die Welt als Wille und Vorstellung, trad. Auguste Burdeau, Paris, Ă©d. FĂ©lix Alcan 1885 CL'impossibilitĂ© d'atteindre le bonheur par la satisfaction de tous les dĂ©sirs On en vient Ă  affirmer qu'il est impossible d'atteindre le bonheur par la satisfaction de tous les dĂ©sirs. Ils sont trop variĂ©s, trop multiples pour pouvoir ĂȘtre tous satisfaits. Il existe un dĂ©calage trop grand entre la multiplication des dĂ©sirs, notamment dans les sociĂ©tĂ©s de consommation, et les moyens auxquels les individus ont accĂšs pour les satisfaire. C'est ce qu'illustre Jean-Jacques Rousseau lorsqu'il pense la diffĂ©rence entre l'homme Ă  l'Ă©tat de nature et l'homme en sociĂ©tĂ©. L'homme Ă  l'Ă©tat de nature selon Rousseau Dans le Discours sur l'origine et les fondements de l'inĂ©galitĂ© parmi les hommes, Rousseau dĂ©crit l'Ă©tat de nature. Dans cet Ă©tat fictif, les hommes Ă©taient solitaires, sans souci d'autrui, et avaient pour seule prĂ©occupation la satisfaction de leurs besoins naturels. L'homme Ă©tait alors heureux car il pouvait aisĂ©ment satisfaire tous ses au contraire une fois que la sociĂ©tĂ© a Ă©tĂ© créée que les dĂ©sirs se sont multipliĂ©s, crĂ©ant un dĂ©calage entre les moyens dont disposent les hommes pour les satisfaire et le nombre de leurs dĂ©sirs. MĂȘme si l'Ă©tat de nature n'a jamais existĂ©, Rousseau l'Ă©voque pour montrer que les dĂ©sirs ont Ă©tĂ© créés par la sociĂ©tĂ©. Si l'homme veut ĂȘtre heureux, il doit tenter de retrouver une certaine simplicitĂ© dans son existence. Le bonheur, pensĂ© comme un Ă©tat durable, ne peut donc pas ĂȘtre atteint par la satisfaction de tous les dĂ©sirs, inventĂ©s par la sociĂ©tĂ© humaine. IILes conceptions antiques du bonheur Dans l'AntiquitĂ©, le bonheur constitue le Souverain Bien, c'est-Ă -dire le but que doit poursuivre tout homme. Souverain Bien Le Souverain Bien est le bien le plus haut, c'est-Ă -dire la fin ultime de toute activitĂ© humaine. Il est souvent identifiĂ© au bonheur. ALe bonheur Ă©picurien Pour les Ă©picuriens, et en particulier pour Épicure, le Souverain Bien consiste en une absence de trouble dans le corps et dans l'Ăąme ; on retrouve donc l'idĂ©e que le bonheur est un Ă©tat stable. Épicure identifie quatre grandes craintes qui empĂȘchent l'homme d'ĂȘtre heureux la crainte des dieux, la crainte de la souffrance, la crainte de n'ĂȘtre pas heureux, et enfin la crainte de la mort. Pour parvenir au Souverain Bien, il importe de faire un travail sur ses dĂ©sirs, afin de ne se prĂ©occuper que des dĂ©sirs essentiels. Dans la Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e, Épicure distingue ainsi plusieurs sortes de dĂ©sirs, qu'il hiĂ©rarchise Il y a les dĂ©sirs naturels et nĂ©cessaires », qui sont limitĂ©s et aisĂ©s Ă  satisfaire faim, soif. Ceux-lĂ  permettent d'atteindre le Souverain Bien. Il y a ensuite les dĂ©sirs naturels et non nĂ©cessaires », qui peuvent ĂȘtre satisfaits mais qui ne prĂ©sentent pas de caractĂšre impĂ©ratif le dĂ©sir d'une bonne nourriture, par exemple. Enfin, il y a les dĂ©sirs vains, c'est-Ă -dire non naturels et non nĂ©cessaires la richesse, la gloire, l'honneur. Ces derniers sont causĂ©s par des artifices et ne sont synonymes que de souffrance et de dĂ©pendance. Pour atteindre le Souverain Bien, donc le bonheur, il faut se contenter des dĂ©sirs naturels et nĂ©cessaires ». C'est dans ce cas que l'on peut atteindre l'ataraxie, c'est-Ă -dire l'absence de troubles de l'Ăąme. Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e, trad. Pierre-Marie Morel, Paris, GF Flammarion 2009Il faut satisfaire uniquement les dĂ©sirs naturels — principalement ceux qui sont nĂ©cessaires —, tous les autres dĂ©sirs Ă©tant vains. C'est ainsi que l'on peut atteindre l'ataraxie. Ce type de bonheur est trĂšs simple, puisqu'il s'agit d'une absence de troubles de l'Ăąme. Il faut fuir les dĂ©sirs dĂ©mesurĂ©s et privilĂ©gier un bonheur simple et modĂ©rĂ©. Les dĂ©sirs selon Épicure Ataraxie Le mot ataraxie », d'origine grecque, signifie absence de troubles ». Il dĂ©signe la tranquillitĂ© de l' pour les Ă©picuriens, est la paix de l'Ăąme. Elle est atteinte par la limitation des dĂ©sirs. La voie d'accĂšs au bonheur Ă©picurien passe donc par une limitation des dĂ©sirs. Le bonheur Ă©picurien n'exclut toutefois pas le plaisir. Épicure en distingue deux types Les plaisirs cinĂ©tiques, c'est-Ă -dire en mouvement ce sont les plaisirs qui remĂ©dient Ă  un manque et qui resurgissent toujours aprĂšs l'Ă©tat de satiĂ©tĂ©. Les plaisirs catastĂ©matiques, c'est-Ă -dire au repos ce sont les plaisirs qui ne perturbent en rien l'ĂȘtre qui les Ă©prouve, les plaisirs de l'homme qui a atteint l'ataraxie. Épicure montre que si ces deux types de plaisirs sont nĂ©cessaires, puisqu'il faut bien rĂ©pondre aux besoins du corps, les plaisirs cinĂ©tiques ne doivent servir qu'Ă  maintenir l'Ă©tat d'Ă©quilibre de l'homme heureux. Seuls les plaisirs au repos doivent ĂȘtre recherchĂ©s pour eux-mĂȘmes. Le modĂšle du bonheur d'Épicure passe donc par une limitation des dĂ©sirs. Pour atteindre l'ataraxie, il importe de mener une existence faite de choses simples. BLe bonheur stoĂŻcien Pour les stoĂŻciens, l'enjeu n'est pas seulement de limiter les dĂ©sirs, mais de ne plus ĂȘtre esclaves des passions pour atteindre le Souverain Bien. Le stoĂŻcisme de l'Ă©poque impĂ©riale, la derniĂšre Ă©poque de ce courant philosophique, est reprĂ©sentĂ© par SĂ©nĂšque, ÉpictĂšte et Marc AurĂšle. Selon les stoĂŻciens, le monde est rĂ©gi par une stricte nĂ©cessitĂ© le cours des choses, ce qui arrive, est totalement hors de notre portĂ©e. Seule notre rĂ©action face Ă  ce que nous appelons Ă  tort les hasards » de la vie est en notre pouvoir. Il faut donc apprendre Ă  maĂźtriser ses passions, et Ă  accepter les Ă©vĂ©nements sans en pĂątir. Pour ĂȘtre heureux, il faut que l'homme apprenne Ă  ne dĂ©sirer que ce qui dĂ©pend de lui, car dĂ©sirer ce qui dĂ©pend de ce qui nous apparaĂźt comme un hasard revient Ă  se faire l'esclave de ses passions. Le seul pouvoir qu'a l'homme sur sa vie est le contrĂŽle de ses dĂ©sirs il lui faut donc supprimer tous les dĂ©sirs qui dĂ©pendent du hasard » et des autres, et ne dĂ©sirer que les choses qui dĂ©pendent de lui-mĂȘme. C'est par la vertu que l'homme peut atteindre le bonheur. En ce sens, on peut dire que le bonheur ne rĂ©side pas dans la recherche du plaisir. La vertu permet d'atteindre un Ă©tat stable, durable, et rĂ©alise l'excellence de l'homme. Au contraire, le plaisir est Ă©phĂ©mĂšre et n'Ă©lĂšve pas l'homme. Manuel, trad. Emmanuel Cattin, Paris, GF Flammarion 2015Le seul pouvoir qu'a l'homme sur sa vie est le contrĂŽle de ses dĂ©sirs il lui faut donc supprimer tous les dĂ©sirs qui dĂ©pendent du hasard » et des autres, et ne dĂ©sirer que les choses qui dĂ©pendent de rapprocher des choses si dissemblables et mĂȘme si opposĂ©es ? La vertu est chose Ă©levĂ©e, sublime, royale, invincible, inĂ©puisable ; le plaisir est chose basse, servile, faible, fragile qui s'Ă©tablit et sĂ©journe dans les mauvais lieux et la vie heureuse, De vita beata, trad. François Rosso, Paris, Ă©d. ArlĂ©a 1995La vertu permet d'atteindre un Ă©tat stable, durable, et rĂ©alise l'excellence de l'homme. Au contraire, le plaisir est Ă©phĂ©mĂšre et n'Ă©lĂšve pas l'homme. Le stoĂŻcisme prĂ©conise donc d'atteindre le bonheur par la tempĂ©rance plutĂŽt que par le plaisir, en rendant son bonheur indĂ©pendant du monde extĂ©rieur. Le bonheur devient ce qui est visĂ© Ă  travers toutes les actions d'une personne. Il n'est donc pas seulement un Ă©tat stable, mais une activitĂ© c'est en agissant conformĂ©ment Ă  la vertu que l'homme rĂ©alise son essence et trouve le bonheur. En outre, vivre une vie selon l'excellence qui est propre Ă  l'ĂȘtre humain est source de plaisir. L'idĂ©e stoĂŻcienne selon laquelle il faut apprendre Ă  maĂźtriser ses passions et accepter l'ordre des choses a marquĂ© de nombreux philosophes, tels que Montaigne ou Descartes. Ma troisiĂšme maxime Ă©tait de tĂącher toujours plutĂŽt Ă  me vaincre que la fortune, et Ă  changer mes dĂ©sirs que l'ordre du de la mĂ©thode, Paris, Ă©d. Flammarion 2000Il faut, par un travail de la raison, parvenir Ă  rĂ©orienter nos dĂ©sirs en fonction de ce qui est possible. C'est ce travail sur les dĂ©sirs qui doit permettre d'ĂȘtre exemple, il ne faut pas dĂ©sirer la santĂ©, car c'est une chose qui est indĂ©pendante de notre volontĂ© ainsi, si on ne l'a pas, on ne sera pas malheureux puisque l'on n'a aucun pouvoir dessus. IIILe dĂ©sir comme force de l'homme et affirmation de la joie menant au bonheur À contrepied des courants de pensĂ©e antiques, pour certains philosophes, le dĂ©sir peut constituer une force de l'homme et permettre l'affirmation de la joie, ce qui mĂšne au bonheur. ALe dĂ©sir comme force de l'homme Au lieu de considĂ©rer le dĂ©sir comme un Ă©lĂ©ment empĂȘchant le bonheur, on pourrait tenter de le considĂ©rer comme une force. En effet, le dĂ©sir peut ĂȘtre dĂ©fini comme ce qui anime l'homme, ce qui le pousse hors de lui. C'est ainsi que Spinoza nous propose de penser le dĂ©sir comme ce qui pousse l'homme Ă  continuer d'exister. Pour Spinoza, le dĂ©sir n'est pas quelque chose d'extĂ©rieur Ă  l'homme c'est l'expression de son essence. Notre corps et notre esprit ont des dĂ©sirs qui les incitent Ă  continuer d'exister et Ă  se dĂ©velopper. Il faut apprendre Ă  suivre notre nature profonde, laquelle s'exprime par ces dĂ©sirs, par cette force vitale qui anime l'ĂȘtre humain. Le DĂ©sir est l'essence mĂȘme de l'homme en tant qu'effort pour persĂ©vĂ©rer dans son Ethica, trad. Bernard Pautrat, Paris, Ă©d. Seuil, coll. Points » 2010Pour Spinoza, le dĂ©sir n'est pas quelque chose d'extĂ©rieur Ă  l'homme c'est l'expression de son essence. Notre corps et notre esprit ont des dĂ©sirs qui les incitent Ă  continuer d'exister et Ă  se dĂ©velopper. Il faut apprendre Ă  suivre notre nature profonde, laquelle s'exprime par ces dĂ©sirs, par cette force vitale qui anime l'ĂȘtre humain. BLa joie comme affirmation du bonheur Si le dĂ©sir est une force constitutive de l'homme, celle-ci doit pouvoir ĂȘtre intĂ©grĂ©e pleinement Ă  sa poursuite du bonheur. En un sens, c'est l'idĂ©e que dĂ©veloppe Henri Bergson lorsqu'il parle de la joie. Pour lui, la joie n'est pas simplement synonyme de plaisir c'est l'affirmation de la puissance crĂ©ative de la vie, que chaque individu peut expĂ©rimenter lorsqu'il rĂ©alise quelque chose. Pour expliquer ce qu'est la joie, Henri Bergson la distingue du plaisir Le plaisir est une satisfaction qui se rapporte Ă  un instant dĂ©terminĂ© C'est un Ă©tat superficiel et lĂ©ger, qui prend fin rapidement et signifie simplement que l'individu continue de vivre. La joie est une satisfaction qui s'inscrit dans la durĂ©e Éprouver de la joie, c'est un Ă©tat dense, durable, car c'est aussi Ă©prouver tout ce passĂ© qui a finalement conduit le sujet Ă  cet Ă©tat. La joie annonce toujours que la vie a rĂ©ussi, qu'elle a gagnĂ© du terrain, qu'elle a remportĂ© une victoire toute grande joie a un accent spirituelle. Essais et confĂ©rences, Paris, Ă©d. FĂ©lix AlcanLa joie est le signe que l'individu est parvenu Ă  se dĂ©passer lui-mĂȘme. Elle est la preuve de la capacitĂ© de l'individu Ă  opĂ©rer une crĂ©ation de soi par soi », c'est-Ă -dire Ă  augmenter son conclure, l'affirmation de la puissance du dĂ©sir ne conduit pas nĂ©cessairement Ă  la souffrance et au malheur. Dans la joie, le dĂ©sir est crĂ©ateur et sa force participe Ă  un processus d'affirmation et de construction de soi-mĂȘme. Il permet Ă  l'homme de se dĂ©passer et l'aide Ă  accĂ©der au bonheur. Desqu'un homme cherche le bonheur Depuis tou'ours, notre Go Here sur le trouver. Pour. Quand il y a une femme qu'aussi longtemps qu'il soit propre de vouloir ce qui ne peut unir l'homme. Albert einstein; non pas les plus souvent le bonheur, ne. LĂ  est intelligent parce qu'ils n'avaient. Lorsque l’on se demande comment satisfaire un homme, il y a deux interprĂ©tations possibles. Tout d’abord, on peut vouloir obtenir des astuces pour apprendre Ă  satisfaire son homme au lit, mais il peut Ă©galement y avoir une connotation moins sexuelle et plus orientĂ©e sur l’aspect satisfaction au quotidien afin de le rendre heureux tout simplement. C’est d’ailleurs ce dernier aspect que je vais Ă©voquer ici. Il y aura nĂ©anmoins Ă  la fin de l’article quelques conseils pour savoir comment satisfaire un homme en lui faisant l’amour mais pour toutes les femmes qui souhaitent ĂȘtre guidĂ©e avec prĂ©cision sur le sujet, je vous recommande de lire le dossier spĂ©cial comment faire jouir un homme qui vous aiguillera de A Ă  Z sur l’art de combler un homme au lit. Mais ne cliquez pas immĂ©diatement sur ce lien car la connexion psychologique est essentielle et vous devez tout autant l’avoir en tĂȘte. Bien souvent, on entend des clichĂ©s sur la gent masculine et l’on considĂšre qu’il suffit d’une biĂšre devant un match de foot puis d’une partie de jambes en l’air pour les combler. En rĂ©alitĂ©, c’est bien plus profond que ça et si vous lisez ces lignes c’est probablement que les comportements masculins vous Ă©tonnent voire mĂȘme vous semblent incomprĂ©hensibles ! Alors en tant que coach je ne vais pas vous ressortir les phrases bateau comme les hommes ne pensent qu’au sexe, ils n’écoutent jamais ou ils ne parlent pas de leurs sentiments. Bien souvent, l’image qu’ils renvoient ne correspond pas Ă  la rĂ©alitĂ© mais il faut creuser un peu pour s’en rendre compte. En effet, le prĂ©alable pour satisfaire un homme est de le comprendre et non pas de rester obnubilĂ©e par des clichĂ©s. Dans cet article je vais donc vous livrer quelques secrets bien gardĂ©s afin de mieux vous connecter Ă  l’homme que vous aimez ou que vous souhaitez sĂ©duire. Pourquoi est-il important de satisfaire son mari ou son copain ? Lorsque l’on cherche Ă  savoir comment satisfaire son mari ou son mec, c’est que l’on a des sentiments est que l’on souhaite donc prendre soin de lui et le rendre heureux. Vous voulez ainsi lui montrer que vous ĂȘtes capable de lui apporter du bonheur mais Ă©galement lui montrer combien il compte Ă  vos yeux, mĂȘme si ce dernier est touchĂ© par l’éjaculation prĂ©coce. Parfois c’est en retour de quelque chose, il vous fait plaisir et vous souhaiter vous montrer reconnaissante. Mais souvent vous vous demandez comment satisfaire un homme simplement parce que vous voulez vous montrer diffĂ©rente des autres femmes. Ce petit plus c’est vous qui l’avez et vous souhaitez qu’il s’en aperçoive ! Cela permet non seulement d’ĂȘtre unique pour lui et donc de dĂ©velopper ses sentiments mais en plus vous allez lui prouver qu’il peut compter sur vous et que vous voulez son bonheur. A partir de lĂ  il comprendre Ă  quel point vous comptez pour lui et il laissera tomber les barriĂšres. Il n’aura plus peur de la peur de l’engagement parce que vous lui dĂ©montrerez que vous le comprenez vraiment et que vous ĂȘtes sur la mĂȘme longueur d’onde. Mais attention, je me dois de vous mettre en garde. Ce n’est pas parce que vous ĂȘtes folle amoureuse que vous devez penser uniquement Ă  lui. Personne ne doit s’oublier en amour au risque d’ĂȘtre trop acquise et donc moins attirante. Alors oui il est normal de se demander comment satisfaire son homme mais il ne faut surtout pas se nĂ©gliger pour autant et il faut une certaine forme de rĂ©ciprocitĂ© sinon le risque de tomber dans une relation Ă  sens unique est grand. Mais pourquoi est-il encore plus important de ne pas se nĂ©gliger soi-mĂȘme ?! Je dois vous avouer qu’en choisissant le thĂšme du jour j’ai eu un petit sourire parce que je me suis dit qu’en lisant le sujet certaines femmes allaient bondir ! En effet, je rĂ©ponds Ă  vos commentaires et j’ai souvent lu ou entendu des femmes en coaching me dirent Mais Alex, pourquoi ce serait toujours Ă  moi ou aux femmes de faire des efforts ? On doit sans cesse se demander comment satisfaire un homme au lit, comment lui faire l’amour ou comment faire plaisir Ă  son chĂ©ri, mais et lui dans tout ça, pourquoi devrait-il simplement ĂȘtre en attente ?». Et je dois bien avouer qu’elles n’ont pas tout Ă  fait tort de rĂ©agir de cette façon et il existe notamment trois explications Ă  cela. 1/ L’ĂȘtre humain ne connait pas ses propres besoins Il faut savoir que les ĂȘtres humains et donc les hommes ne connaissent pas leurs propres besoins ! Cela signifie que si vous cherchez Ă  rĂ©pondre Ă  ses attentes vous oublierez de crĂ©er un effet de surprise pourtant trĂšs important en matiĂšre de sĂ©duction. Je conseille ainsi Ă  chaque femme que je coach de bien laisser parler leur personnalitĂ© pour ĂȘtre capable de satisfaire leur homme grĂące Ă  leurs atouts naturels. Il est donc inutile de se parfaire. Pas besoin de jouer un rĂŽle en amour parce que si c’est le cas un jour vous ne pourrez plus assurer ! Celui qui se trouve en face de vous sait plus ou moins ce dont il a besoin mais cela peut aussi Ă©voluer en fonction de votre personnalitĂ©. N’avez-vous jamais entendu un homme vous dire qu’il prĂ©fĂšre les brunes alors que vous ĂȘtes blonde platine ? Cela ne signifie pas qu’il ne ressent pas d’attirance pour vous sinon il ne serait pas en face de vous, mais que ses gouts peuvent Ă©voluer en fonction de ce que vous allez dĂ©voiler. Et pour vous mesdames c’est la mĂȘme chose ! Combien de fois j’ai entendu des femmes me dirent lors de rendez-vous qu’elles n’aimaient pas sortir avec un homme trop grand alors que je mesure plus d’un 1,95 m ! 2/ Tout est une question de connexion Ă©motionnelle
 Il n’y a rien de plus important que de crĂ©er une complicitĂ© unique, de partager des fous rires, et de crĂ©er un Ă©change pour justement faire en sorte que la relation soit basĂ©e sur vos attentes rĂ©ciproques et sur un partage fort. TrĂšs souvent on cherche Ă  acheter l’amour de l’autre » en oubliant que ce qui compte le plus c’est le moment prĂ©sent et la notion de bonheur. La rĂ©ciprocitĂ© est primordiale en amour et lorsque l’on se demande comment satisfaire son homme, il faut que lui en fasse de mĂȘme de son cĂŽtĂ©. Vous devez simplement chercher Ă  ĂȘtre bien ensemble pour vraiment le satisfaire. Demandez-vous dĂšs Ă  prĂ©sent Qu’est-ce que j’aurais vraiment envie de vivre ? » et vous pourrez associer votre moitiĂ© Ă  cela en vous demandant comment satisfaire mon homme. De cette maniĂšre vous lui montrerez que vous pouvez vous connecter et que vous avez des affinitĂ©s. A partir de lĂ  il vous regardera de façon diffĂ©rente. 3/ Le fait d’ĂȘtre acquise casse totalement l’attraction La gent masculine dĂ©teste les femmes Ă©touffantes et encore plus celles qui sont totalement acquises. Il n’y a d’ailleurs rien de pire pour casser l’attirance. Et en gĂ©nĂ©ral, lorsque l’on se demande comment satisfaire un homme c’est que l’on risque de se nĂ©gliger et de ne se focaliser que sur le bien ĂȘtre de son chĂ©ri. Surtout vous devez Ă©viter ce piĂšge parce qu’il risque de vous Ă©loigner au lieu de vous rapprocher de l’homme que vous aimez. Certes il est important de donner Ă  l’autre mais il ne faut pas se nĂ©gliger pour autant. Et surtout il y a des limites Ă  ne jamais dĂ©passer. Ainsi, lorsque l’on souhaite satisfaire un homme au lit il est indispensable que vous preniez Ă©galement du plaisir. Non seulement ça l’excitera encore plus mais aprĂšs tout vous pouvez vous aussi vous faire plaisir ! Si par exemple vous lui faites des cadeaux, je vous invite Ă  respecter la rĂšgle du 1 ou pour 1 sauf exception bien entendu et Ă©galement, je vous suggĂšre de rester dans les mĂȘmes fourchettes de prix. Par exemple s’il vous offre un sac Ă  main Longchamp d’une centaine d’euro, n’allez pas lui offrir un stylo Mont Blanc qui vaut 5 fois plus cher. Que ce soit Ă  travers vos attentions mais Ă©galement votre comportement montrez lui qu’il est important mais ne vous montrez jamais acquise. Je vous explique plus bas pour quelle raison. Comment satisfaire un homme en dĂ©codant le paradoxe masculin ! Quand on a envie de satisfaire son homme, il faut s’employer Ă  le combler de plaisir mais pour y parvenir il est indispensable de comprendre sa personnalitĂ©. Ça tombe bien, c’est exactement le point central de ma philosophie. A mon sens, mon mĂ©tier de conseiller sentimental consiste Ă  vous aider Ă  analyser un ĂȘtre humain sous toutes ses facettes pour crĂ©er une connexion magique et qui bouleversera complĂštement votre vie sentimentale et positivement bien entendu !. Tous les hommes sont diffĂ©rents, il vous faudra donc sĂ»rement accepter de modifier certaines de vos habitudes et croyances collectives. En effet, beaucoup de femmes me contactent parce qu’elles ne comprennent plus les hommes et leurs comportements. Quand elles sont trop gentilles ils se montrent fuyants et quand elles n’agissent pas ils se plaignent. Difficile dans ces conditions de faire les bons choix
 Pour savoir comment satisfaire son mec, il faut rĂ©ussir Ă  trouver le juste milieu, c’est-Ă -dire le bon Ă©quilibre entre ses attentes et ses besoins est les vĂŽtres. Cela signifie que nous avons tendance Ă  nous intĂ©resser Ă  une femme qui reprĂ©sente un dĂ©fi parce que comme tous les ĂȘtres humains donc comme vous mesdames, nous sommes attirĂ©s par tout ce que l’on ne possĂšde pas. A contrario, nous avons des besoins affectifs qui mĂ©ritent d’ĂȘtre comblĂ©s et une femme trop distante ne nous permettra pas de nourrir notre Ă©go et de nous dire que nous sommes importants Ă  ses yeux. C’est pourquoi je vous encourage Ă  bien comprendre votre homme en analysant cette dualitĂ© et en rĂ©alisant des actions pour entretenir votre attention Ă  son Ă©gard mais aussi en parallĂšle pour bien conserver votre vie personnelle et qu’il ne se dise pas que vous trop Ă  ses pieds. Je conçois qu’il n’est pas toujours facile d’adopter le bon comportement, surtout quand les sentiments sont forts, mais en maitrisant ce paradoxe vous aurez inĂ©vitablement l’attitude adĂ©quate pour le combler. Comment combler son homme grĂące Ă  la vision commune ? Lors de ma derniĂšre confĂ©rence Ă  Paris il y a quelques semaines de cela, j’ai Ă©normĂ©ment insister sur le besoin d’inspirer son homme notamment au travers d’une vision commune. C’est indispensable Ă  mes yeux lorsque l’on veut satisfaire son copain ou son mari. Je veux dire par ses mots visions commune » que pour qu’un homme se lĂąche et se dise que vous ĂȘtes la femme dont il a toujours rĂȘvĂ©, il est nĂ©cessaire qu’il parvienne Ă  se projeter Ă  vos cĂŽtĂ©s et possĂšde une vision d’avenir en votre compagnie. Vous devez donc lui montrer que vous possĂ©dez un projet de vie qui est sensiblement Ă©quivalent au sien. Vous devez lui montrer que l’une des forces de votre couple est de tirer dans le mĂȘme sens pour accomplir des choses positives dans votre quotidien. Les amĂ©ricains ont une phrase que je trouve gĂ©niale pour rĂ©sumer la situation My partner in crime ». On pourrait traduire cela par la personne avec qui je veux construire un empire. Il s’agit en rĂ©alitĂ© de tout simplement se sentir soutenu et d’avoir une motivation forte Ă  vivre un couple Ă©panouissant. Quelles sont les 4 clĂ©s lorsque l’on se demande comment satisfaire son homme ! Il existe essentiellement 4 clĂ©s Ă  utiliser et Ă  maitriser lorsque l’on souhaite savoir comment satisfaire son mari ou l’homme qu’on aime. Il va de soi qu’elles peuvent ĂȘtre cumulatives et bien entendu il n’y a pas d’ordre. Le couple et l’attirance doivent ĂȘtre travaillĂ©s au quotidien et lorsque vous sentez un coup de moins bien dans la relation il est impĂ©ratif de mettre le doigt sur ce qui ne fonctionne plus comme par le passĂ© et bien entendu d’y remĂ©dier. Le cĂŽtĂ© sexuel a bien entendu son importance et le fait de satisfaire un homme au lit est important mais il existe d’autres facteurs qui sont prĂ©pondĂ©rants. 1/ Raisonner en terme de bonheur et non d’amour
 Vous vous demandez comment combler un homme ? Alors la notion clĂ© Ă  retenir tient en un seul mot bonheur ! Vous devez PROFITER de la vie au lieu de vouloir vous assurer qu’il vous appartient Ă  travers des prises de tĂȘte ou des crises de jalousie. Pour satisfaire un homme il faut lui apporter du bonheur et je peux vous garantir qu’il restera Ă  votre bras. 2/ CrĂ©er de la nouveautĂ© dans votre quotidien La nouveautĂ© est le meilleur moyen pour sortir de la routine. Cela permet de crĂ©er du rĂȘve et d’avoir ou de retrouver une vie de couple stable. Vous devez innover sans cesse et mettre de l’originalitĂ© dans votre vie amoureuse rĂ©guliĂšrement ! Pour cela intĂ©ressez vous aux passions de votre moitiĂ©, trouver de nouvelles activitĂ©s Ă  faire Ă  deux ou mĂȘme seule et surtout n’ayez pas peur de vous lancer mĂȘme si votre chĂ©ri est rĂ©ticent. Les hommes n’aiment pas trop sortir de leur zone de confort ! 3/ Comment satisfaire un homme en amour Devenez la meilleure version de vous-mĂȘme Ce n’est pas parce que vous souhaitez satisfaire votre homme que vous devez vous oublier ! Il est important de continuer Ă  possĂ©der votre vie personnelle et de montrer que vous souhaitez aller de l’avant. Plus vous aurez ce cĂŽtĂ© femme fatale qui veut sans cesse se perfectionner et plus votre homme vous regardera avec des yeux amoureux mais Ă©galement avec respect et admiration. Sachez qu’il n’y a rien de mieux pour renforcer les sentiments amoureux. 4/ DĂ©cuplez la complicitĂ© physique avec votre homme C’est bien connu, satisfaire un homme en lui faisant l’amour comme une dĂ©esse ça fonctionne Ă  merveille. Il ne faut donc pas oublier que la complicitĂ© physique par le toucher ou le sexe est extrĂȘmement importante dans un couple. D’ailleurs si vous voulez lutter contre la routine la premiĂšre Ă©tape consiste Ă  casser la routine sexuelle ! Cela peut donc passer par des prĂ©liminaires, un massage, des papouilles avant de se lancer et de faire l’amour fougueusement. Je vous encourage Ă  laisser tomber vos barriĂšres, Ă  communiquer sur ce sujet et Ă  en faire le point central de votre relation. Pour aller plus loin sur cet aspect et savoir comment satisfaire un homme en faisant l’amour, je vous guide juste ci-dessous. Comment combler son homme au lit ? Je me dois d’ĂȘtre franc avec vous mesdames, il n’y a pas des millions de moyens de rendre un homme heureux sexuellement. Il existe en revanche quelques petites rĂšgles Ă  respecter afin de rendre ce moment magique. Pour donner du plaisir Ă  un homme au lit, il est important de ne pas se mettre de pression et de ne pas ĂȘtre dans le calcul, la spontanĂ©itĂ© c’est souvent ce qui fait la diffĂ©rence entre une femme qui donne du plaisir et une femme qui fait cela simplement par habitude ou pour Ă©viter que son mari ne lui fasse des remontrances. Les zones Ă©rogĂšnes chez les hommes, ne sont pas aussi nombreuses que chez les femmes et le cĂŽtĂ© tactile est probablement moins important mĂȘme s’il ne faut pas le nĂ©gliger. C’est plutĂŽt dans les positions et l’attitude que vous allez avoir que vous allez parvenir Ă  l’envoyer au 7eme ciel. Quand on se demande comment faire plaisir Ă  son homme, il ne faut surtout pas avoir peur de prendre des initiatives quand vous ĂȘtes au lit, et ne pas lui laisser les commandes de façon systĂ©matique. En adoptant cette attitude vous lui montrerez que vous apprĂ©ciez le sexe avec lui, que vous prenez du plaisir et forcĂ©ment il va bien se sentir, cela va gonfler son Ă©go et c’est l’idĂ©al quand on se pose des questions sur la façon de faire kiffer un garçon ou comment satisfaire un homme. Il faut d’abord bien s’attarder sur les prĂ©liminaires qui donnent le tempo aux choses sĂ©rieux. Notamment si vous lui faites une fellation ce dont les hommes raffolent. Il faut lui montrer que cela vous plait de lui donner du plaisir, regardez-le dans les yeux, dites-lui des mots un peu chauds de maniĂšre Ă  l’exciter. C’est ce qui fera la diffĂ©rence entre des prĂ©liminaires rĂ©alisĂ©s par besoin et des prĂ©liminaires faits par dĂ©sir et avec amour. Lors de l’acte en lui-mĂȘme, vous ne devez pas ĂȘtre uniquement ĂȘtre passive et le laisser vous pĂ©nĂ©trer. Vous devez ĂȘtre active et pour cela il faut bouger langoureusement comme si vous dansiez sur une chanson entrainante, vous pouvez vous toucher en mĂȘme temps, lui susurrer des mots doux ou hot dans le creux de l’oreille et surtout vous devez lui montrer que vous prenez votre pied. Afin de crĂ©er du dĂ©sir et montrer Ă  votre homme que vous avez envie de lui mais surtout qu’il vous donne du plaisir, il va ĂȘtre Ă©galement important de prendre des initiatives et par exemple de lui sauter dessus en sortant de la salle de bain, de l’attendre en petite tenue quand il rentre plus tard que vous ou de vos envoyer des sexto toute la journĂ©e pour faire monter la pression. Toutes ces petites actions vont nous seulement vous donner du plaisir mais Ă©galement envoyer un message clair Ă  celui que vous aimez. C’est comme si vous Ă©tiez en train de lui crier je veux te satisfaire chĂ©ri et aucune autre ne pourra faire mieux ! Je vous souhaite le meilleur que ce soit sous la couette ou pas ! Votre conseiller, Alex Cormont
Tousles hommes cherchent le bonheur, mĂȘme ceux qui vont de pendre.é›»çŁæłąäœŽæž›èŁ…çœźă€Œeă§ă‚“ăé›»çŻç”šă€ăźć‡ș荷 Tout homme veut ĂȘtre heureux ! S'il existe bien une chose dans notre sociĂ©tĂ© que les Hommes cherchent mutuellement Ă  atteindre, c'est sans nul cherche l'accĂšs cherche bonheur et homme vers un Ă©tat de satisfaction. Ce but commun est recherchĂ© tout au long de
Le sujet de Philosophie sujet 2 Doit-on tout faire pour ĂȘtre heureux ?Le corrigĂ© de Philosophie sujet 2, Bac L ProblĂ©matisation possible Tous les hommes recherchent d’ĂȘtre heureux. Cela est sans exceptions, quelques diffĂ©rents moyens qu'ils y emploient. Ils tendent tous Ă  ce but. 
 La volontĂ© ne fait jamais la moindre dĂ©marche que vers cet objet. C'est le motif de toutes les actions de tous les hommes. Jusqu'Ă  ceux qui vont se pendre » soulignait Pascal. C’est pourquoi ce sujet peut surprendre, car le doit-on » semble de trop, nous faisons nĂ©cessairement tout pour ĂȘtre heureux. Mais justement ce sujet invite Ă  s’interroger sur cette apparente Ă©vidence de la recherche du bonheur et cela selon deux recherche naturelle autorise-t-elle tous les moyens ? Notre bonheur vaut-il qu’on lui sacrifie tout ? Peut-on accepter par exemple de payer notre bonheur au prix de notre libertĂ© ou de celle des autres ? Et en invitant Ă  s’interroger sur les moyens, ce sujet invite aussi Ă  penser les fins de notre existence, si nous cherchons Ă  ĂȘtre heureux, le bonheur est-il la seule fin de notre existence ou devons-nous avoir d’autres fins, exigences, qui d’ailleurs peuvent aussi ĂȘtre une des conditions d’un bonheur rĂ©el et plein ? Pouvons-nous ĂȘtre heureux si nous ne sommes pas justes, pas libres, si notre bonheur exige le malheur des autres ? Ne devons-nous pas d’abord chercher Ă  ĂȘtre juste, vertueux, libre pour ĂȘtre ensuite heureux, d’autant que le bonheur au sens d’état de totale satisfaction peut sembler ĂȘtre inaccessible? Faut-il suspendre son existence Ă  un but soit insuffisant, soit inaccessible ? Donc le doit-on » pouvait ĂȘtre pris en deux sens "ĂȘtre nĂ©cessaire" ce qui ne peut ne pas ĂȘtre ou "ĂȘtre un devoir de" dimension morale, activitĂ© exigible d’un homme au regard de sa nature – d’ĂȘtre pensant, conscient, rationnel, d’ĂȘtre culturel, d’ĂȘtre politique... Ce sujet invite donc Ă  penser ce qui fait qu’une existence vaut d’ĂȘtre vĂ©cue et si le bonheur au sens de satisfaction de tous nos dĂ©sirs, de somme de plaisirs peut ĂȘtre atteint et faire qu’une existence est satisfaisante et si l’homme ne peut pas se donner d’autres fins que le bonheur. On pouvait enfin aussi jouer sur le sens d’ ĂȘtre heureux », en opposant ĂȘtre et devenir, le bonheur est peut ĂȘtre davantage dans la recherche, la chasse, le mouvement que dans la prise et un Ă©tat. Le bonheur est peut-ĂȘtre davantage dans la capacitĂ© de saisir ce qui est, de ne pas passer Ă  cĂŽtĂ© que dans la construction, la projection dans le futur. Il y avait plusieurs plans possibles pour traiter ce problĂšme. Un plan possible I. Il semble que nous ne puissions pas ne pas tout faire pour ĂȘtre heureux.doit-on = est-il nĂ©cessaire, bonheur = Ă©tat de plaisir, somme de plaisirs- on peut constater que tout homme aspire Ă  ĂȘtre heureux, c’est-Ă -dire Ă  fuir les douleurs et Ă  ĂȘtre en quĂȘte de jouissances et plaisirs. C’est comme le soutenait Freud le principe de plaisir qui dĂ©termine le but de notre vie, et qui rĂ©git les processus de notre appareil si le bonheur est la fin de nos fins, mĂȘme si nous en poursuivons d’autres ponctuellement, elles sont parce qu’elles contribuent Ă  notre bonheur. Nous ne pouvons pas ne pas vouloir notre bonheur. On peut mĂȘme penser qu’il y a une sorte d’assignation Ă  ĂȘtre heureux, quand le bonheur est permis et que l’on a tout pour ĂȘtre heureux, comme on il semble donc naturel conforme Ă  notre nature de tout mettre en Ɠuvre pour ĂȘtre heureux soit en s’abandonnant aux dĂ©sirs thĂšse hĂ©doniste soit en s’efforçant de les maĂźtriser, de les discriminer selon le critĂšre de la nature et de la nĂ©cessitĂ© philosophie Ă©picurienne Cela suggĂšre que tous les dĂ©sirs ne sont pas source d’un Ă©tat de plaisir, et que donc tout faire pour ĂȘtre heureux, ce n’est pas pour autant tout faire. Le bonheur comme Ă©tat de satisfaction totale ne peut peut-ĂȘtre pas se rĂ©duire Ă  une somme de plaisirs indistincts, l’homme se rĂ©duit-il au dĂ©sir, Ă  la recherche de l’agrĂ©able? II. Il apparaĂźt que la recherche du bonheur ne puisse pas tout autoriser, non seulement tous les moyens ne mĂšnent pas Ă  cette fin mais elle ne justifie pas tous les moyens- le bonheur exige donc une maĂźtrise des dĂ©sirs plutĂŽt qu’un abandon, une maĂźtrise de soi. Sacrifier au moindre de ses dĂ©sirs ne fait sans doute pas le si l’homme est un ĂȘtre de dĂ©sir, un ĂȘtre sensible recherchant naturellement le plaisir et fuyant tout aussi naturellement la douleur, c’est aussi un ĂȘtre de raison et de conscience conscience sans laquelle le bonheur ne peut ĂȘtre. Le bonheur n’est pas seulement une somme de plaisirs, il est un Ă©tat de totale satisfaction. Or cette raison et cette conscience exigent de l’homme qu’il soit Ă  la hauteur de la dignitĂ© que celles-ci lui confĂšrent en tant que sujet. Si on peut tout sacrifier Ă  notre bonheur, on n’a pas peut-ĂȘtre le droit de le faire. On peut penser que l’on n’a pas le droit peut-ĂȘtre de sacrifier notre libertĂ© ou celle des autres Ă  notre bonheur. La servitude volontaire mĂȘme si elle est confortable peut ĂȘtre condamnĂ©e d’un point de vue moral, selon La BoĂ©tie, Rousseau ou Tocqueville. Une vie d’esclave mĂȘme confortable ne peut ĂȘtre satisfaisante. Notre sĂ©curitĂ© et notre prospĂ©ritĂ© ne peuvent se payer au prix de notre des impĂ©ratifs moraux pĂšsent donc sur notre existence en tant que sujet conscient en mĂȘme temps qu’ils nous obligent Ă  ne pas se contenter d’une existence bestiale, animale mĂȘme si en un sens elle pourrait ĂȘtre heureuse. Nous nous devons d’ĂȘtre moraux, vertueux, de faire le bien avant que de faire ce qui nous est agrĂ©able. C’est la thĂšse de Kant qui fait mĂȘme de la vertu la destination de notre existence et qui soutient qu’on ne peut Ă©chapper Ă  la voix du devoir, Ă  la culpabilitĂ©, donc qu’on ne peut ĂȘtre heureux sans ĂȘtre vertueux. On pourrait en dire autant d’une existence sans libertĂ©. Comment ĂȘtre heureux sans ĂȘtre libre ? Ne faut-il pas d’ailleurs rechercher plutĂŽt ce qui dĂ©pend de nous que de suspendre sa vie Ă  un but inaccessible ou qui ne dĂ©pend pas que nous et qui, visĂ© mais non atteint, peut nous rendre mĂ©chants ? III. On ne doit pas faire tout pour ĂȘtre heureux- car le bonheur au sens d’état de plaisir ne dĂ©pend pas que de nous, donc se donner pour but d’ĂȘtre heureux, c’est s’exposer Ă  la car le bonheur n’est pas dans la poursuite d’un futur en accord avec nos dĂ©sirs, mais dans la prise de conscience d’un prĂ©sent en accord avec notre volontĂ© OU Ă  l’inverse il n’est pas dans l’état atteint mais dans la recherche de cet Ă©tat on ne devrait tout faire pour ne pas ĂȘtre heureux en un sens ; malheur Ă  celui qui n’a plus rien Ă  dĂ©sirer
 ».- et il vaut mieux ĂȘtre Socrate insatisfait qu’un porc satisfait », c’est ce que soutenait Mill, qui, en utilitariste, associait pourtant le Bien Ă  une arithmĂ©tique des plaisirs et dĂ©fendait l’idĂ©e d’une vraie libertĂ© individuelle, le droit Ă  l’excentricitĂ© dans la recherche de son bonheur. Read more
etexplique dans la partie des PensĂ©es qui s’intitule « MisĂšre de l’homme sans Dieu » que le divertissement est le moyen qui nous dĂ©tourne de nous-mĂȘme, qui nous empĂȘche de regarder la rĂ©alitĂ© en face. Dans le fragment 168-134, il nous dit : « les hommes n’ayant pu guĂ©rir la mort, la misĂšre, l’ignorance, ils se sont avisĂ©s pour se rendre heureux de n’y point penser
PARTIE 2 DÉSIR ET BONHEUR Voici enfin venu le temps d’étudier le lien ambivalent et si discutĂ© ! entre dĂ©sir et bonheur. De fait, une grande question philosophique a Ă©tĂ© de chercher Ă  savoir, au fil des siĂšcles et des courants intellectuels, si le dĂ©sir Ă©tait, de par sa nature complexe, une force plutĂŽt motrice
 ou au contraire destructrice. En effet, le dĂ©sir a bien souvent Ă©tĂ© vu et Ă  juste titre ! comme une sorte de tyran rĂ©duisant l’homme Ă  l’état d’esclave il peut m’asservir Ă  des choses sans importance, des liĂšvres dont on n’en voudrait mĂȘme pas s’ils nous Ă©taient offerts » Blaise Pascal. AprĂšs tout, le dĂ©sir ne me possĂšde-t-il pas plus qu’il ne m’appartient ? Quelle valeur, dĂšs lors, lui attribuer ? Car il peut ĂȘtre Ă  la fois ce qui me tire vers le bas, ce qui me dĂ©possĂšde de moi-mĂȘme, le signe de la pesanteur, de la faiblesse et de la misĂšre humaine, ou ce qui me tire vers le haut, c’est-Ă -dire la seule force qui puisse me transcender et me faire dĂ©passer mes propres limites. En fait, il est probable que le dĂ©sir puisse s’avĂ©rer Ă  la fois moteur et destructeur, selon ses objets, les individus, sa façon d’ĂȘtre vĂ©cu et entretenu. D’un cĂŽtĂ©, il est une quĂȘte perpĂ©tuelle, vaine, aliĂ©nante, qui rend fou et malheureux. Mais, de l’autre, il peut Ă©galement ĂȘtre valorisĂ© et perçu comme crĂ©ateur d’actions. Le dĂ©sir est-il donc principalement manque et souffrance, ou, au contraire, une force motrice, crĂ©atrice de l’homme ? Pour ĂȘtre heureux, convient-il dĂšs lors de chercher Ă  mener une vie de dĂ©sirs, ou une vie sans dĂ©sir ? Le bonheur se trouve-t-il dans la dynamique du dĂ©sir ou dans la cessation de celui-ci ? I – L’IDÉE DU BONHEUR Avant toute chose, attardons-nous un instant sur la notion de bonheur. Il apparaĂźt trĂšs vite, lorsqu’on Ă©tudie la philosophie ou lorsqu’on interroge de simples passants dans la rue, que le concept de bonheur est loin d’ĂȘtre aisĂ© Ă  dĂ©finir. De fait, si le bonheur semble ĂȘtre, Ă  premiĂšre vue, ce que tous les hommes ou presque recherchent, dans les faits, chacun semble en rĂ©alitĂ© le concevoir diffĂ©remment voire ne pas vraiment le concevoir prĂ©cisĂ©ment. Comment, dĂšs lors, prĂ©tendre le dĂ©finir et proposer des moyens pour l’atteindre ? Complexe affaire. Au point que certains voient mĂȘme dans l’idĂ©e du bonheur une chimĂšre, un bien inaccessible. Lorsqu’on parvient nĂ©anmoins Ă  une dĂ©finition consensuelle du bonheur, elle donne en gĂ©nĂ©ral Ă  peu prĂšs ceci un Ă©tat de satisfaction complĂšte de toutes les tendances humaines, un Ă©tat de plĂ©nitude, de satisfaction totale et durable oĂč rien ne manque bĂ©atitude, fĂ©licitĂ©, souverain bien ; un Ă©tat durable, stable et pĂ©renne, Ă  la diffĂ©rence du plaisir par essence Ă©phĂ©mĂšre, ponctuel, fugitif. Pour la philosophie antique, le bonheur est le souverain bien, c’est-Ă -dire la fin finalitĂ© suprĂȘme de la vie humaine. Tous les hommes dĂ©sirent ĂȘtre heureux », disait Aristote. Le bonheur serait ainsi une fin en soi, le bien suprĂȘme, celui que nous recherchons pour lui-mĂȘme et non en vue d’autre chose ; tous les autres biens » beautĂ©, argent, pouvoir, justice, gloire, honneurs, rĂ©putation, liens sociaux
 ne seraient que des moyens en vue de cette fin. Tout ce que nous choisissons est choisi en vue d’autre chose, Ă  l’exception du bonheur qui est une fin en soi » Aristote. Ainsi dĂ©fini, le bonheur serait quelque chose de parfait, un bien qui se suffirait Ă  lui-mĂȘme, et la fin de toutes nos actions. NĂ©anmoins, dire que le bonheur serait le souverain bien » et la fin de toute vie humaine ce qui sera fortement disputĂ© par Kant, par exemple, qui montrera que ce Ă  quoi l’homme est destinĂ©, ce n’est pas tant le bonheur que la moralitĂ©, qui seule le rend Ă©ventuellement digne d’ĂȘtre heureux
 mais c’est une autre histoire ne donne nĂ©anmoins aucun contenu prĂ©cis au bonheur
 Ainsi, le bonheur reste-t-il un concept relativement flou et indĂ©terminĂ©. Tous les hommes poursuivent le bonheur mais de maniĂšre contradictoire. Pour l’un, c’est l’activitĂ© qui garantit le bonheur et, pour l’autre, c’est l’inaction, le calme. Et quand il s’agit de chercher Ă  dĂ©finir le bonheur, les hommes ne semblent rĂ©ussir Ă  s’accorder ni entre eux, ni avec eux-mĂȘmes si je suis malade, il me semble que mon bonheur passera par la santĂ© ; si je suis en bonne santĂ©, il me semble qu’il passera par l’argent
 etc. En fait, le bonheur Ă©tant l’idĂ©e d’un maximum de satisfaction de nos inclinations, et ces inclinations pouvant ĂȘtre infinies le bonheur, pour Kant, serait un idĂ©al de l’imagination et non de la raison, l’homme, en tant qu’ĂȘtre fini, serait incapable de penser l’infini des conditions du bonheur, de toutes se les figurer, d’en tracer le contour et de dĂ©finir un bonheur universalisable il peut dĂ©sirer la richesse, la connaissance, la beautĂ©, la santĂ©, mais rien ne lui garantit qu’elles suffiront Ă  son bonheur, car il ne peut parvenir Ă  le penser rĂ©ellement l’imagination trace les contours d’un bonheur subjectif et changeant, qui n’est jamais maĂźtrisable rationnellement par les outils de la logique et de la dĂ©finition fixe. Ainsi le bonheur semble-t-il ĂȘtre quelque chose d’indĂ©finissable, de flou, et d’intime. Et mĂȘme d’un concept qu’on pourrait qualifier d’ empirique » chacun forge sa propre conception du bonheur Ă  partir de l’expĂ©rience qu’il en a. Par malheur, le concept du bonheur est un concept si indĂ©terminĂ©, que, malgrĂ© le dĂ©sir qu’a tout homme d’arriver Ă  ĂȘtre heureux, personne ne peut jamais dire en termes prĂ©cis et cohĂ©rents ce que vĂ©ritablement il dĂ©sire et il veut. » Kant, Fondements de la mĂ©taphysique des mƓurs, 1785 Tous les hommes recherchent d’ĂȘtre heureux ; cela est sans exception ; quelques diffĂ©rents moyens qu’ils y emploient, ils tendent tous Ă  ce but. Ce qui fait que les uns vont Ă  la guerre, et que les autres n’y vont pas, est ce mĂȘme dĂ©sir, qui est dans tous les deux, accompagnĂ© de diffĂ©rentes vues. La volontĂ© ne fait jamais la moindre dĂ©marche que vers cet objet. C’est le motif de toutes les actions de tous les hommes, jusqu’à ceux qui vont se pendre. » Pascal, PensĂ©es, § 425 Ce qui n’a pas empĂȘchĂ© toutes les philosophies antiques de chercher tout de mĂȘme des rĂ©ponses plus prĂ©cises Ă  la fameuse question comment ĂȘtre heureux ? comment atteindre le bonheur ? Voyons donc si la voie du dĂ©sir et donc, de la passion
 et le fait, par lĂ  mĂȘme, de succomber Ă  nos pulsions et tentations diverses serait ou pas
 Ă  mĂȘme de nous conduire sur ce chemin tant espĂ©rĂ© et convoitĂ© du bonheur
 II – LA TRANQUILLITE DE L’AME vs. LE DÉSIR, INCAPABLE D’AMENER L’HOMME AU BONHEUR Traditionnellement, le dĂ©sir, jugĂ© nĂ©faste pour l’homme, source de souffrance et cause de mille maux, est condamnĂ© par les philosophes. DĂ©sir, plaisir, tentation et divertissement ont ainsi Ă©tĂ© bien souvent considĂ©rĂ©s comme incapables, en dĂ©finitive, de rendre l’homme heureux. Platon et Socrate furent les premiers philosophes Ă  condamner le corps, la passion et le dĂ©sir et Ă  les accuser d’éloigner l’homme de la philosophie, de la rĂ©flexion, de la mĂ©ditation et du bonheur. De fait, la plupart des morales antiques plaçaient le bonheur dans l’intĂ©rioritĂ© et l’harmonie de l’ñme avec elle-mĂȘme dans la tranquillitĂ© de l’ñme ». A – Le stoĂŻcisme Selon les stoĂŻciens, c’est parce que les hommes se font des reprĂ©sentations fausses du bonheur qu’ils n’arrivent pas Ă  ĂȘtre heureux. Ils ne cessent d’espĂ©rer vainement ce qu’ils n’ont pas et craignent de perdre ce qu’ils croient possĂ©der. Terrible façon de rĂ©gler sa vie sur le mode du manque et de s’empĂȘcher d’ĂȘtre heureux au prĂ©sent. Car en plaçant son bonheur dans l’avoir et dans le futur, l’homme se condamne lui-mĂȘme Ă  toujours espĂ©rer ce qu’il n’a pas, Ă  ne jamais se satisfaire de ce qu’il a, et donc Ă  toujours poursuivre, sans fin, le fantĂŽme de son propre bonheur. C’est l’insatiabilitĂ© de ses dĂ©sirs qui place ainsi l’homme dans une incapacitĂ© chronique Ă  s’estimer heureux et Ă  vivre pleinement son bonheur en le conjuguant au prĂ©sent. L’homme se place lui-mĂȘme dans le manque, dans l’expectative, dans l’espĂ©rance incessante. Un bonheur placĂ© dans le matĂ©riel, dans l’avoir, ne pourra jamais ĂȘtre comblĂ©, il se condamne lui-mĂȘme Ă  une insatisfaction perpĂ©tuelle et inĂ©vitable. Pour les stoĂŻciens, il faut donc ĂȘtre dĂ©sespĂ©rĂ©, non pas au sens vulgaire d’une grande tristesse, mais au sens d’une absence d’espoir et d’attente. C’est ce qui permet de vivre pleinement au prĂ©sent. HĂ©caton de Rhodes disait tu cesseras de craindre si tu as cessĂ© d’espĂ©rer ». Au lieu d’espĂ©rer un bonheur futur qui lui manque, et de reporter sans cesse ses dĂ©sirs et attentes sur d’autres objets sitĂŽt ses premiers dĂ©sirs assouvis, l’homme devrait donc considĂ©rer son bonheur comme un acte, un faire. La seule façon pour les stoĂŻciens de trouver du plaisir Ă  vivre est de le trouver dans tout ce que nous faisons et non dans des buts inlassablement poursuivis. Le manque d’intĂ©rĂȘt et donc de plaisir pour ce que l’on fait provient de la focalisation sur le but recherchĂ©. Ce qui conduit Ă  agir non pour l’activitĂ© elle-mĂȘme, mais pour ce qu’elle permet d’avoir, ce qui revient Ă  une mort de l’instant prĂ©sent par projection incessante de l’esprit et de la concentration dans le futur le bonheur, c’est le chemin » – et non la destination -, dit Lao-Tseu. L’ennui et le malheur sont inĂ©vitables, quand on passe son temps et Ă  sa vie Ă  ne faire des choses qu’en vue d’autres choses qu’on n’est jamais certain d’obtenir. Triste vie sans bonheur oĂč le regret, la frustration, la privation et le manque rĂšgneront immanquablement. Il faut au contraire adapter ses dĂ©sirs Ă  l’ordre du monde » Descartes, c’est-Ă -dire dĂ©sirer non pas ce que l’on souhaite voir arriver et qu’on n’est jamais certain de voir arriver, mais plutĂŽt ce qui arrive maintenant se contenter et ĂȘtre satisfait de ce qui arrive. Le sage dĂ©sire alors non pas ce qui lui manque, ni mĂȘme ce qu’il a dĂ©jĂ  puisqu’il peut le perdre, mais ce qui lui vient, ce qui survient, ce qui se produit, ce qui repart et ce qu’il fait. À ancrer le bonheur dans un Ă©ternel futur, un Ă©ternel Ă -venir », on ne prend plus aucun plaisir dans le prĂ©sent. Selon les stoĂŻciens, l’homme doit avant tout cesser d’espĂ©rer et de dĂ©sirer des choses qui sont indĂ©pendantes de lui, hors de sa portĂ©e, qu’il ne peut influencer, et pour lesquelles il ne peut Ɠuvrer ce qu’ils appellent les indiffĂ©rents ». EpictĂšte Supporte et abstiens-toi. » ; Ne demande pas que ce qui arrive, arrive comme tu veux ; mais veuille que les choses arrivent comme elles arrivent et tu seras heureux. » L’homme, selon ces philosophes, est responsable de son bonheur et doit se considĂ©rer et se comporter comme tel. Le bonheur n’est donc Ă  atteindre ni dans le futur, ni dans une autre vie. Il n’est pas d’ailleurs quelque chose que l’on peut atteindre mais quelque chose que l’on peut faire et ĂȘtre. Ainsi la vie elle-mĂȘme devient-elle l’expression d’une joie qu’on peut partager joie permanente. Le bonheur n’est pas quelque chose Ă  possĂ©der, Ă  acquĂ©rir, Ă  gagner ou Ă  chercher, il est Ă  faire Ă  chaque moment de la vie, il est Ă  construire, il est Ă  mettre en Ɠuvre, car le bonheur pour les stoĂŻciens n’est pas un bien transcendant hors de nous mais immanent c’est en nous que nous le trouvons. C’est un bien qu’il faut s’efforcer de trouver en chacun de nous et de hisser au niveau de notre Ăąme. L’homme doit apprendre Ă  ĂȘtre heureux ici et maintenant. Pour les stoĂŻciens, pour ĂȘtre heureux, il faut donc supprimer toutes les passions humaines, tout ce qui vient du corps de la chair. Le stoĂŻcisme nous invite ainsi Ă  discipliner nos dĂ©sirs si on veut atteindre le bonheur. Le stoĂŻcisme de l’époque impĂ©riale, la derniĂšre Ă©poque de ce courant philosophique, est reprĂ©sentĂ© par SĂ©nĂšque, ÉpictĂšte et Marc-AurĂšle. De façon plus gĂ©nĂ©rale, l’idĂ©e maĂźtresse de ce courant de pensĂ©e est que le monde est rĂ©gi par une stricte nĂ©cessité  que nous ne saurions maĂźtriser le cours des choses, ce qui arrive, est totalement hors de notre portĂ©e. Seule chose que nous puissions contrĂŽler notre rĂ©action face aux hasards de la vie. Il faut donc apprendre Ă  maĂźtriser ses passions, Ă  accepter les Ă©vĂ©nements tels qu’ils arrivent, et Ă  ne dĂ©sirer que ce qui dĂ©pend de nous et surtout pas ce qui dĂ©pend du hasard et des autres. Souviens-toi donc de ceci si tu crois soumis Ă  ta volontĂ© ce qui est, par nature, esclave d’autrui, si tu crois que dĂ©pend de toi ce qui dĂ©pend d’un autre, tu te sentiras entravĂ©, tu gĂ©miras, tu auras l’ñme inquiĂšte, tu t’en prendras aux dieux et aux hommes. Mais si tu penses que seul dĂ©pend de toi ce qui dĂ©pend de toi [
], aucun malheur ne pourra t’atteindre. » ÉpictĂšte, Le Manuel, IIe siĂšcle aprĂšs Le stoĂŻcisme prĂ©conise donc d’atteindre le bonheur par la tempĂ©rance et la vertu plutĂŽt que par le plaisir, en rendant son bonheur indĂ©pendant du monde extĂ©rieur. L’idĂ©e stoĂŻcienne selon laquelle il faut apprendre Ă  maĂźtriser ses passions et accepter l’ordre des choses acceptation, rĂ©signation, accueil a marquĂ© de nombreux philosophes au fil des siĂšcles, tels que Montaigne ou Descartes. Ainsi Descartes prĂ©conise-t-il “de changer ses dĂ©sirs plutĂŽt que l’ordre du monde”, c’est-Ă -dire de les accorder Ă  la rĂ©alitĂ© plutĂŽt que de tenter d’accorder la rĂ©alitĂ© Ă  ses dĂ©sirs, et de parvenir Ă  rĂ©orienter ses dĂ©sirs en fonction de ce qui est possible. Il n’y a qu’une route vers le bonheur, c’est de renoncer aux choses qui ne dĂ©pendent pas de notre volontĂ©. » et donc atteindre l’apatheia l’absence de passion, ÉpictĂšte, Manuel, IIe siĂšcle aprĂšs B – Aristote devoir, raison, vertu et bonheur Pour Aristote, le moyen pour l’homme d’accĂ©der au bonheur n’a rien Ă  voir avec la satisfaction de ses dĂ©sirs, et tout Ă  voir avec la mise en pratique d’une facultĂ© spĂ©cifiquement humaine la raison. Pour lui, plus je me comporte en homme, plus je suis heureux, car ĂȘtre heureux c’est accomplir son essence, ce pour quoi l’on est fait. En effet, la pensĂ©e rationnelle est traditionnellement considĂ©rĂ©e comme le propre de l’homme ; pour ĂȘtre heureux, selon Aristote, il faudrait mettre en pratique cette pensĂ©e, et donc mener une vie conforme Ă  la raison. Aristote distingue 3 types de vie la vie de plaisir, de dĂ©bauchela vie politique actions, gloire, honneursla vie contemplative d’étude Dans la logique d’Aristote, cette derniĂšre est donc la plus Ă  mĂȘme de conduire l’homme Ă  une vie heureuse et parfaite, une vie de sage, entiĂšrement consacrĂ©e Ă  la mĂ©ditation Pour l’homme, ce sera la vie selon l’intellect, s’il est vrai que l’intellect est au plus haut degrĂ© l’homme lui-mĂȘme, cette vie-lĂ  est donc aussi la plus heureuse ». Ce serait la vie la plus pure, la moins fatigante, dans la solitude, sans biens matĂ©rielles, et qui permettrait d’atteindre un bonheur semblable Ă  celui des dieux. Cet idĂ©al Ă©tant rarement atteint dans la vie rĂ©elle, Aristote prĂŽne, par dĂ©faut, une sagesse pratique consistant Ă  vivre en sociĂ©tĂ© avec ses semblables tout en se laissant guider par la raison pour Ă©viter les passions, les excĂšs, et en pratiquant la vertu justice, tempĂ©rance, modĂ©ration, courage. Ainsi, c’est en agissant conformĂ©ment Ă  la vertu que l’Homme rĂ©alise son essence, qu’il parvient Ă  vivre une vie d’excellence conception finaliste du monde et trouve donc le bonheur. LĂ  encore, exit le dĂ©sir. C – L’Épicurisme S’il est bien une philosophie qui a Ă©tĂ© particuliĂšrement malmenĂ©e et incomprise, notamment par la pensĂ©e courante moderne, c’est sans aucun doute possible l’épicurisme. Une philosophie du bonheur moult fois dĂ©formĂ©e, dĂ©figurĂ©e, abusĂ©e, en particulier dans la sociĂ©tĂ© actuelle, oĂč l’on confond allĂšgrement Ă©picurien » et hĂ©doniste »  École philosophique fondĂ©e Ă  AthĂšnes par Épicure au ive siĂšcle avant l’épicurisme est une doctrine essentiellement pratique et matĂ©rialiste consistant en l’obtention de la sagesse et du bonheur au moyen d’une maĂźtrise des plaisirs devant mener Ă  l’ataraxie et Ă  l’aponie. Voyons cela en dĂ©tail. Épicure distingue 3 types de dĂ©sirs Les dĂ©sirs/plaisirs naturels et nĂ©cessaires » = les dĂ©sirs naturels Ă  la vie elle-mĂȘme = les besoins, que ce soit pour la tranquillitĂ© du corps aponie = manger, boire, dormir, se protĂ©ger du froid et des dangers, ou pour le bonheur la paix de l’ñme, ou ataraxie = philosopher et mĂ©diter → besoins Ă  satisfaire pleinement pour ĂȘtre heureuxLes dĂ©sirs/plaisirs naturels et non nĂ©cessaires » un plat raffinĂ©, une boisson agrĂ©able, les relations sexuelles
 → Ă  satisfaire modĂ©rĂ©ment, avec prĂ©caution en ce qui concerne les relations sexuelles, Épicure prend bien garde par exemple de ne recommander que les relations sexuelles dĂ©nuĂ©es de sentiments amoureux = ce qu’il appelle, l’Aphrodite vulgaire »Les dĂ©sirs non naturels et non nĂ©cessaires » tous ceux qui naissent de la vie en sociĂ©tĂ© dĂ©sir d’argent, de biens matĂ©riels, honneurs, luxe, exclusivitĂ© amoureuse
 → Ă  bannir On se rend bien vite compte, Ă  la lumiĂšre de cette derniĂšre catĂ©gorie de plaisirs Ă  bannir que la philosophie Ă©picurienne n’a rien Ă  voir avec cette frĂ©nĂ©sie de plaisirs qu’on a tendance Ă  lui attribuer la confondant par lĂ  avec l’hĂ©donisme. De fait, pour les Ă©picuriens, l’expression vivre heureux » doit se conjuguer au prĂ©sent et rimer avec tempĂ©rance ». Pour eux, le bonheur est une rĂ©alisation de tous les instants, et une vie menĂ©e dans le plaisir naturel » Ă  satisfaire et non dans le dĂ©sir. Les plaisirs ainsi dĂ©finis par Epicure comme Ă  satisfaire sont des plaisirs paisibles, vides de craintes et de troubles. Ce sont les plaisirs qui permettent d’atteindre la paix, le repos Ă  la fois de l’ñme et du corps. Ce sont des plaisirs sans attente et sans inquiĂ©tude qui permettent d’atteindre l’aponie paix du corps, santĂ© et l’ataraxie = quiĂ©tude, absence de trouble. C’est cette tranquillitĂ© de l’ñme qui, dans l’AntiquitĂ©, on commence Ă  le voir, est synonyme de bonheur, d’épanouissement de l’homme, tel que le sage sait le rĂ©aliser, et tel que tout homme devrait essayer de rĂ©aliser au quotidien. Vivre heureux consiste pour le philosophe antique Ă  user de sa raison pour savoir quoi faire afin de ne pas souffrir et de vivre dans un Ă©tat de paix et d’harmonie permanente. On le comprend sans peine l’épicurisme n’a rien Ă  voir avec l’hĂ©donisme = la recherche constante d’une jouissance immĂ©diate et intense. Pour les sobres Ă©picuriens, le mouvement et l’agitation, la frĂ©nĂ©sie accompagnant nĂ©cessairement l’activitĂ© hĂ©doniste ne sont que l’expression et la preuve d’un manque, d’une lassitude, d’un ennui, d’un esprit tourmentĂ© et d’un dĂ©sir insatiable. Afin de bien choisir les plaisirs Ă  satisfaire, il faut user de la prudence » phronĂȘsis, c’est-Ă -dire discerner le bien besoins naturels du mal plaisirs artificiels ou culturels, qui sont Ă  fuir. Pour les Ă©picuriens, le bonheur consiste donc dans la satisfaction modĂ©rĂ©e des plaisirs simples et naturels autant spirituels que physiques sensibles. Le sage, modĂšle de mesure et de raison, rĂ©unit plaisir, raison et vertu. Il importe donc que l’homme apprenne Ă  rĂ©gler ses dĂ©sirs selon la nature et Ă  se contenter de ceux qui sont nĂ©cessaires. Il importe de ne pas s’encombrer de dĂ©sirs supplĂ©mentaires superflus. Il faut bannir l’intempĂ©rance, l’excĂšs, le dĂ©sir de dĂ©mesure et l’accumulation. Epicure contente-toi de satisfaire tes besoins naturels et tu seras heureux ». Partant, quand nous disons que le plaisir est le but de la vie, il ne s’agit pas des plaisirs dĂ©rĂ©glĂ©s ni des jouissances luxurieuses ainsi que le prĂ©tendent encore ceux qui ne nous connaissent pas, nous comprennent mal ou s’opposent Ă  nous. Par plaisir, c’est bien l’absence de douleur dans le corps et de trouble dans l’ñme qu’il faut entendre. Car la vie de plaisir ne se trouve point dans d’incessants banquets et fĂȘtes, ni dans la frĂ©quentation de jeunes garçons et de femmes, ni dans la saveur des poissons et des autres plats qui ornent les tables magnifiques, elle est dans la tempĂ©rance, lorsqu’on poursuit avec vigilance un raisonnement, cherchant les causes pour le choix et le refus, dĂ©laissant l’opinion, qui avant tout fait le dĂ©sordre de l’ñme. » Épicure, Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e, IIIe siĂšcle avant Il faut satisfaire uniquement les dĂ©sirs naturels et nĂ©cessaires, les autres dĂ©sirs Ă©tant vains. Ce type de bonheur est trĂšs simple, puisqu’il s’agit d’une absence de troubles de l’ñme. Il faut fuir les dĂ©sirs dĂ©mesurĂ©s et privilĂ©gier un bonheur simple et modĂ©rĂ©. D – SynthĂšse Le bonheur est ainsi prĂ©sentĂ© dans ces philosophies comme une finalitĂ©, mais une finalitĂ© accessible, rĂ©aliste, fondĂ©e sur la raison, et non une utopie irrĂ©aliste et hors d’accĂšs, un idĂ©al de l’imagination engendrant manques et vains espoirs comme le commun des mortels le pense. Le bonheur est pour ces diverses Ă©coles philosophiques un accomplissement, un processus, une enquĂȘte intĂ©rieure. L’homme est acteur, partie prenante de son propre bonheur. Il ne doit pas attendre passivement un bon-heur », c’est-Ă -dire une chance tombant du ciel heur » = l’occasion, le hasard, la chance
, mais le rĂ©aliser lui-mĂȘme. Le bonheur dĂ©coule nĂ©cessairement d’un choix de vie, il consiste en une dĂ©cision se prendre en charge pour construire soi-mĂȘme son bonheur. Le bonheur alors peut ĂȘtre absence d’angoisses et de manques. Epicure ce n’est pas du moment le plus long que jouit le sage, mais le temps le plus agrĂ©able ». Beaucoup de philosophies se sont donc attachĂ©es Ă  tenter de maĂźtriser et d’éradiquer les dĂ©sirs, espoirs, et attentes de l’homme, tous considĂ©rĂ©s comme nĂ©fastes pour lui tant l’homme est faible face Ă  eux. III – LES PHILOSOPHIES DU PLAISIR À la mĂȘme Ă©poque, les hĂ©donistes sont les premiers philosophes Ă  vouloir, au contraire, donner aux dĂ©sirs toute leur force et tout l’accroissement possible. A – L’hĂ©donisme Philosophie de la GrĂšce antique fondĂ©e par Aristippe de CyrĂšne, au IVe s. avant JC, l’hĂ©donisme fait du plaisir le souverain bien de l’homme, substituant ainsi le plaisir au bonheur. Le nom hĂ©donisme » vient du grec hedonĂȘ » = plaisir. La façon de vivre des hĂ©donistes consiste ainsi en une recherche immodĂ©rĂ©e des plaisirs. Au sens courant banal, un hĂ©doniste peut aller jusqu’à sacrifier toute moralitĂ© au plaisir. Aristippe de CyrĂšne Pour bien vivre, et pour vivre librement, il faut laisser prendre Ă  ses passions tout l’accroissement possible, au lieu de les rĂ©primer, et, quand elles ont atteint toute leur force, ĂȘtre capable de leur donner satisfaction 
 et de remplir tous ces dĂ©sirs mesure qu’ils Ă©closent. » On s’en doute, on se condamne lĂ  Ă  une course effrĂ©nĂ©e et une ronde sans fin de dĂ©sirs, de pulsions et de tentations Ă  assouvir. B – Le libertinage Les libertins furent tout d’abord des philosophes et des hommes du XVIIe s. premiĂšre moitiĂ© du siĂšcle, pĂ©riode baroque. Ils dĂ©veloppĂšrent une philosophie matĂ©rialiste les conduisant Ă  adopter des comportements jugĂ©s parfois parfaitement immoraux. En termes de philosophie, les libertins reprennent les conceptions atomistes et matĂ©rialistes de DĂ©mocrite et Epicure. Si tout est matiĂšre, tout est rĂ©gi par les lois naturelles et physiques de la matiĂšre ; il n’y a donc pas d’au-delĂ  ; la seule vie dont puissent donc jouir les hommes est donc une vie terrestre. Les libertins sont donc gĂ©nĂ©ralement athĂ©es, voire anticlĂ©ricaux, et leur devise est de profiter de la seule existence dont ils disposent, l’existence terrestre, ainsi que de tous les fruits qu’elle propose. Le libertin est donc constamment ouvert aux satisfactions des plaisirs et du corps. Pour en savoir plus sur le libertinage littĂ©raire et philosophique, je vous invite Ă  lire mon article sur le sujet, ainsi que mes synthĂšses sur la vie de Casanovases mĂ©moiresle personnage de Dom Juanle marquis de Sadeles Liaisons dangereuses C – Un rĂ©sumĂ© de ces deux positions opposĂ©es le dialogue de Gorgias Platon Ce dialogue de Platon Gorgias permet de rappeler l’opposition entre Socrate partisan de la tempĂ©rance et de la raison et CalliclĂšs partisan du dĂ©sir Ă  outrance Socrate ConsidĂšre si tu ne pourrais pas assimiler chacune des deux vies, la tempĂ©rante et l’incontinente, au cas de deux hommes, dont chacun possĂ©derait de nombreux tonneaux, l’un des tonneaux en bon Ă©tat et remplis, celui-ci de vin, celui-lĂ  de miel, un troisiĂšme de lait et beaucoup d’autres remplis d’autres liqueurs, toutes rares et coĂ»teuses et acquises au prix de mille peines et de difficultĂ©s ; mais une fois ses tonneaux remplis, notre homme n’y verserait plus rien, ne s’en inquiĂ©terait plus et serait tranquille Ă  cet Ă©gard. L’autre aurait, comme le premier, des liqueurs qu’il pourrait se procurer, quoique avec peine, mais n’ayant que des tonneaux percĂ©s et fĂȘlĂ©s, il serait forcĂ© de les remplir jour et nuit sans relĂąche, sous peine des plus grands ennuis. Si tu admets que les deux vies sont pareilles au cas de ces deux hommes, est-ce que tu soutiendras que la vie de l’homme dĂ©rĂ©glĂ© est plus heureuse que celle de l’homme rĂ©glĂ© ? Mon allĂ©gorie t’amĂšne-t-elle Ă  reconnaĂźtre que la vie rĂ©glĂ©e vaut mieux que la vie dĂ©rĂ©glĂ©e, ou n’es-tu pas convaincu ? CalliclĂšs Je ne le suis pas, Socrate. L’homme aux tonneaux pleins n’a plus aucun plaisir, et c’est cela que j’appelais tout Ă  l’heure vivre Ă  la façon d’une pierre, puisque, quand il les a remplis, il n’a plus ni plaisir ni peine ; mais ce qui fait l’agrĂ©ment de la vie, c’est d’y verser le plus qu’on peut. [
] Mais voici ce qui est beau et juste suivant la nature, je te le dis en toute franchise pour bien vivre, il faut entretenir en soi-mĂȘme les plus fortes passions au lieu de les rĂ©primer, et, quand elles ont atteint toute leur force, il faut ĂȘtre capable de leur donner satisfaction par son courage et son intelligence et de remplir tous ses dĂ©sirs Ă  mesure qu’ils Ă©closent. [
] [L]e luxe, l’intempĂ©rance et la libertĂ©, quand ils sont soutenus par la force, constituent la vertu et le bonheur. » IV – DE L’INCAPACITE DE L’HOMME À ETRE HEUREUX
 PAR LA VOIE DU DESIR A – De la diffĂ©rence entre plaisir/divertissement et bonheur Le divertissement pour l’homme est le moyen d’éviter l’ennui mais ce n’est pas selon Pascal ce qui permet d’ĂȘtre heureux. Pour Pascal, c’est en affrontant l’ennui et non en le fuyant, et c’est en sĂ©journant auprĂšs du nĂ©gatif que l’on devient plus fortement et plus solidement heureux. L’homme, en se rĂ©fugiant dans le plaisir Ă©phĂ©mĂšre, dans l’amusement et dans les distractions, s’éloigne selon lui du vrai bonheur. Le plaisir des divertissements ne se dĂ©finit que par rapport Ă  l’ennui, ce fameux ennui qu’on cherche Ă  fuir sans cesse. Car le point de rĂ©fĂ©rence du plaisir, paradoxalement, c’est, prĂ©cisĂ©ment, l’ennui. L’amusement, par phobie de l’ennui, rend l’ennui compagnon de notre vie tout entiĂšre et ne fait que souligner l’omniprĂ©sence de l’ennui dans notre vie. Le divertissement est le moyen habituel de se dĂ©tourner de ses malheurs quand ils s’amusent, les hommes croient ĂȘtre heureux, mais ce n’est qu’un leurre, une illusion. Ils n’atteignent pas la tranquillitĂ© de l’ñme. La sociĂ©tĂ© du divertissement et la sociĂ©tĂ© de consommation qui se sont créées rĂ©cemment reflĂštent cette idĂ©e couramment rĂ©pandue selon laquelle le bonheur rĂ©side dans les plaisirs et les avoirs. Or, en se divertissant de diverter = se dĂ©tourner », en latin de ses problĂšmes, l’homme se dĂ©tourne Ă©galement du vrai bonheur = l’ataraxie, la paix de l’ñme sur le long terme. D’autant que le plaisir vient d’ailleurs et de dehors » Pascal et qu’à ce titre, il n’est ni issu de notre intĂ©rioritĂ©, ni sous notre contrĂŽle, et se trouve donc Ă  la fois alĂ©atoire, inconstant et fragile. On le constate le dĂ©sir et le plaisir ont plus souvent Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s comme des tyrans Ă©loignant l’homme de la sagesse, de la raison et du bonheur que l’inverse. Plaisir/JoieBonheurFaux bonheur Compensation et consolation de l’homme de sa condition humaine misĂ©rable et du vide de son existence Sensation Ă©phĂ©mĂšre Source externeVrai bonheurGuĂ©rison Bien-ĂȘtre durable Interne DĂ©finition du divertissement Du latin divertere = se dĂ©tourner de sa condition d’homme, de ses contraintes, de ses soucis
 Action de se distraire pour se changer les idĂ©es. Pascal traita beaucoup, dans ses PensĂ©es, la fonction du divertissement ; celui-ci est extĂ©rieur, il faut aller le chercher, il vient de l’extĂ©rieur. Mais pour Pascal, le divertissement est illusoire, artificiel, car il ne nous procure qu’une joie Ă©phĂ©mĂšre ; il nous rĂ©jouit, mais la joie n’est pas bonheur car elle n’est que passagĂšre quand le bonheur se veut durable. En outre, pour Pascal, aussi bien l’amour-propre que l’imagination ou le divertissement sont des moyens qu’a l’homme pour se dĂ©rober Ă  l’angoisse mĂ©taphysique. Le divertissement est censĂ© nous Ă©loigner de la pensĂ©e du nĂ©ant qui menace toute vie, du temps qui la ruine peu Ă  peu, et de la mort, qui doit ĂȘtre son aboutissement inĂ©vitable. Se divertir signifie effectivement, au sens Ă©tymologique du terme, se dĂ©tourner de quelque chose », que ce soit par le biais d’une activitĂ© de plaisir, d’un simple jeu, d’une simple occupation, ou au contraire d’une besogne accaparante, de l’espoir de vaincre, de rĂ©ussir
 Le tout est d’occuper tout notre esprit, notre volontĂ©, et de canaliser nos pensĂ©es et notre attention. Le divertissement permet ainsi de fuir cette angoisse, cette inquiĂ©tude qui s’empare de l’homme dĂšs que celui-ci se retrouve seul, dĂ©sƓuvrĂ©, dĂšs qu’il se repose, dĂšs que ses pensĂ©es sont libres de vagabonder jusqu’à ces sujets angoissants. En focalisant toute notre attention sur l’objet de notre distraction, nous cherchons Ă  nous dĂ©connecter de ces pensĂ©es inquiĂ©tantes et Ă  oublier l’absurditĂ© de notre condition d’hommes. Le divertissement nous amuse, et nous fait arriver insensiblement Ă  la mort » Ă©crit Pascal ; la seule chose qui nous console de nos misĂšres est le divertissement, et cependant c’est la plus grande de nos misĂšres. » Fragments des PensĂ©es de Pascal sur le bonheur Les hommes n’ayant pu guĂ©rir la mort, la misĂšre, l’ignorance, ils se sont avisĂ©s pour se rendre heureux de n’y point penser. Nonobstant ces misĂšres ils veulent ĂȘtre heureux, ne veulent ĂȘtre qu’heureux, et ne peuvent que vouloir l’ĂȘtre
 » Quand je me suis mis quelquefois Ă  considĂ©rer les diverses agitations des hommes, et les pĂ©rils et les peines oĂč ils s’exposent dans la Cour, dans la guerre d’oĂč naissent tant de querelles, de passions, d’entreprises hardies et souvent mauvaises
 j’ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre
Mais quand j’ai pensĂ© de plus prĂšs et qu’aprĂšs avoir trouvĂ© la cause de tous nos malheurs, j’ai voulu en dĂ©couvrir les raisons, j’ai trouvĂ© qu’il y en a une bien effective qui consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle et si misĂ©rable que rien ne peut nous consoler lorsque nous y pensons de prĂšs. » L’unique bien des hommes consiste donc Ă  ĂȘtre divertis de penser Ă  leur condition ou par une occupation qui les en dĂ©tourne, ou par quelque passion agrĂ©able et nouvelle qui les occupe, ou par le jeu, la chasse, quelque spectacle attachant, et enfin par ce qu’on appelle divertissement
De lĂ  vient que les hommes aiment tant le bruit et le remuement. De lĂ  vient que la prison est un supplice si horrible, de lĂ  vient que le plaisir de la solitude est une chose incomprĂ©hensible
 Le roi est environnĂ© de gens qui ne pensent qu’à divertir le roi et Ă  l’empĂȘcher de penser Ă  lui. Car il est malheureux tout roi qu’il est s’il y les hommes qui sentent naturellement leur condition n’évitent rien tant que le repos. . . Toutefois, leur faute n’est pas en ce qu’ils cherchent le tumulte – s’ils ne le cherchaient que comme un divertissement cela pourrait se comprendre- le mal est qu’ils le recherchent comme si la possession des choses qu’ils recherchent les devait rendre vĂ©ritablement heureux, et c’est en quoi on a raison d’accuser leur recherche de vanité  Ils ne savent pas que ce n’est que la chasse et non la prise qu’ils recherchent
 » On charge les hommes dĂšs l’enfance 
 des charges et des affaires qui les font tracasser dĂšs la pointe du jour. VoilĂ  direz-vous une Ă©trange maniĂšre de les rendre heureux ; que pourrait-on faire de mieux pour les rendre malheureux ? Comment, ce qu’on pourrait faire il ne faudrait que leur ĂŽter tous ces soucis, car alors ils se verraient, ils penseraient Ă  ce qu’ils sont, d’oĂč ils viennent et oĂč ils vont
 C’est pourquoi, aprĂšs leur avoir tant prĂ©parĂ© d’affaires, s’ils ont quelque temps de relĂąche, on leur conseille de l’employer Ă  se ces misĂšres il veut ĂȘtre heureux et ne veut ĂȘtre qu’heureux, et ne peut ne vouloir pas l’ĂȘtre. Mais comment s’y prendra-t-il ? Il faudrait pour bien faire qu’il se rendĂźt immortel, mais ne le pouvant il s’est avisĂ© de s’empĂȘcher d’y penser. La seule chose qui nous console de nos misĂšres est le divertissement. Et cependant c’est la plus grande de nos misĂšres. Car c’est cela qui nous empĂȘche principalement de songer Ă  nous, et qui nous fait perdre insensiblement. Sans cela nous serions dans l’ennui, et cet ennui nous pousserait Ă  chercher un moyen plus solide d’en sortir, mais le divertissement nous amuse et nous fait arriver insensiblement Ă  la mort. » Nous ne nous tenons jamais au temps prĂ©sent. Nous anticipons l’avenir comme trop lent Ă  venir, comme pour hĂąter son cours ; ou nous rappelons le passĂ© pour l’arrĂȘter comme trop prompt, si imprudents que nous errons dans les temps qui ne sont point nĂŽtres, et ne pensons point au seul qui nous appartient, et si vains que nous songeons Ă  ceux qui ne sont rien, et Ă©chappons sans rĂ©flexion le seul qui subsiste. C’est que le prĂ©sent d’ordinaire nous blesse. Nous le cachons Ă  notre vue parce qu’il nous afflige et s’il nous est agrĂ©able nous regrettons de le voir Ă©chapper. Nous tĂąchons de le soutenir par l’avenir, et pensons Ă  disposer les choses qui ne sont pas en notre puissance pour un temps oĂč nous n’avons aucune assurance d’arriver. Que chacun examine ses pensĂ©es. Il les trouvera toutes occupĂ©es au passĂ© ou Ă  l’avenir. Nous ne pensons presque point au prĂ©sent, et si nous y pensons ce n’est que pour en prendre la lumiĂšre pour disposer de l’avenir. Le prĂ©sent n’est jamais notre fin. Le passĂ© et le prĂ©sent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espĂ©rons de vivre, et nous disposant toujours Ă  ĂȘtre heureux il est inĂ©vitable que nous ne le soyons jamais. » → NB 1 concept liĂ© Ă  cette notion de divertissement l’amusement Amusement mot employĂ© par Aristote pour renvoyer au divertissement au sens large. Deux sens au mot amusement Action de s’amuser, distraction, dĂ©tente, divertissementLe sentiment de plaisir, de gaietĂ©, Ă©prouvĂ© Ă©phĂ©mĂšrement par celui qui s’amuse. Sentiment plaisant de dĂ©contraction. → NB 2 Ă©galement liĂ© Ă  cette notion le loisir Loisir ce qui divertit, distrait, dĂ©tend. Le loisir renvoie Ă  la notion de dĂ©contraction liĂ©e Ă  celle du temps, comme cela peut s’observer dans les expressions Ă  loisir », tout Ă  loisir » = Ă  son aise, sans hĂąte, sans se presser, en prenant son temps heures de loisir » = temps libre avoir tout le loisir de » = disposer du temps nĂ©cessaire pour faire quelque chose Ă  loisir » = au choix, Ă  volontĂ© LibertĂ©, occasion et temps sont donc les trois conditions pour que le loisir ait lieu. Au sens vulgaire, les loisirs sont les divertissements, les activitĂ©s facultatives auxquelles on se livre pendant ses moments de libertĂ©, soit son temps libre, en-dehors des obligations et des devoirs. Au sens philosophique, le loisir Ă©tait l’otium = l’oisivetĂ©, le loisir d’apprendre, de s’instruire, de se cultiver, d’élever son Ăąme, sans contraintes, loisir auquel s’adonnait l’aristocratie, libĂ©rĂ©e du travail. L’otium latin avait pour Ă©quivalent le scholĂš grec qui a donnĂ© les mots Ă©cole », scolaire » et leurs dĂ©rivĂ©s en français. Le negotium, au contraire, Ă©tait le fait de la bourgeoisie et de la classe des travailleurs le travail le nĂ©goce ». → NB 3 le jeu Le jeu est une activitĂ© libre qui ne vise aucune fin utilitaire ; il est gratuit, en ce sens qu’il n’est mis au service d’aucun gain d’argent. Il a pour seul but de procurer le plaisir. On s’y adonne pour se distraire et en tirer du plaisir. Le jeu appartient au domaine des activitĂ©s ludiques non obligatoires et sans finalitĂ©s autres que le plaisir. Il est important pour le dĂ©veloppement intellectuel, physique, affectif, crĂ©atif etc. de l’enfant. Il est important pour les adultes dans le cadre du processus de socialisation. Point de vue d’Aristote sur l’amusement Le bonheur ne consiste pas dans l’amusement ; il serait absurde que l’amusement fĂ»t le but de la vie ; il serait absurde de travailler durant toute sa vie et de souffrir rien qu’en vue de s’amuser. On peut dire, en effet, de toutes les choses du monde, qu’on ne les dĂ©sire jamais que pour une autre chose, exceptĂ© toutefois le bonheur ; car c’est lui qui est le but. Mais s’appliquer et se donner de la peine, encore une fois, uniquement pour arriver Ă  s’amuser, cela paraĂźt aussi par trop insensĂ© et par trop puĂ©ril. Selon Anacharsis, il faut s’amuser pour s’appliquer ensuite sĂ©rieusement, et il a entiĂšrement raison. L’amusement est une sorte de repos ; et comme on ne saurait travailler sans relĂąche, le repos est un besoin. Mais le repos n’est certes pas le but de la vie ; car il n’a jamais lieu qu’en vue de l’acte qu’on veut accomplir plus tard. La vie heureuse est la vie conforme Ă  la vertu ; et cette vie est sĂ©rieuse et appliquĂ©e ; elle ne se compose pas de vains amusements. Les choses sĂ©rieuses paraissent en gĂ©nĂ©ral fort au-dessus des plaisanteries et des badinages ; et l’acte de la partie la meilleure de nous, ou de l’homme le meilleur, passe toujours aussi pour l’acte le plus sĂ©rieux. Or, l’acte du meilleur vaut mieux aussi par cela mĂȘme ; et il donne plus de bonheur. » B – Rousseau la sociĂ©tĂ© crĂ©e le dĂ©sir et rend tout bonheur impossible Selon Rousseau, dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inĂ©galitĂ© parmi les hommes, l’homme Ă  l’état de nature est heureux. Dans cet Ă©tat fictif, l’homme est solitaire, sans souci d’autrui, sans imagination, sans fantasme et a pour seule prĂ©occupation la satisfaction de ses besoins naturels, ce qu’il parvient aisĂ©ment Ă  faire idĂ©e d’un Ăąge d’or, d’une humanitĂ© primitive et d’un bonheur simple et facile. Il peut peu et veut peu ; son monde se cantonne aux limites spatiales et temporelles de son corps. Selon lui, tout le drame vient en fait de la vie en sociĂ©tĂ© car c’est avec la crĂ©ation de celle-ci et les processus de comparaison, d’influence d’autrui et de dĂ©multiplication des possibilitĂ©s que les dĂ©sirs se multiplient, crĂ©ant un dĂ©calage entre les moyens dont disposent les hommes pour les satisfaire et le nombre de leurs dĂ©sirs, et rendant donc la satisfaction de tous les nouveaux, divers et variĂ©s dĂ©sirs de l’homme impossibles, le propre de ces dĂ©sirs Ă©tant d’ĂȘtre infinis et illimitĂ©s. Il existerait donc un dĂ©calage trop grand entre la multiplicitĂ© et la diversitĂ© des dĂ©sirs en particulier dans les sociĂ©tĂ©s de consommation actuelles et les moyens auxquels les individus ont accĂšs pour les satisfaire la satisfaction de leurs dĂ©sirs allant mĂȘme, dans bien des cas, jusqu’à dĂ©pendre du bon vouloir ou des compĂ©tences d’autrui ; ainsi, le bonheur ne saurait passer par la satisfaction de tous les dĂ©sirs ou alors, il s’agirait d’une entreprise par dĂ©finition vouĂ©e Ă  l’échec. Si l’homme veut ĂȘtre heureux, il devrait alors tenter de retrouver une certaine simplicitĂ© dans son existence, un Ă©tat le plus proche possible de cet Ă©tat de nature » fictif. C – Le dĂ©sir dans la sociĂ©tĂ© de consommation actuelle aux antipodes du bonheur Hobbes Ă©crit Il ne faut pas ĂȘtre Ă©merveillĂ© que les dĂ©sirs des hommes aillent en augmentant au fur et Ă  mesure qu’ils acquiĂšrent plus de richesses, d’honneurs ou de pouvoirs. » ; la fĂ©licitĂ©, par laquelle nous entendons le plaisir continuel, ne consiste point Ă  avoir rĂ©ussi mais Ă  rĂ©ussir. » Dans notre sociĂ©tĂ© de consommation, tout ou presque est devenu objet de dĂ©sir. Le dĂ©sir de chacun peut se porter sur de plus en plus d’objets multiples et variĂ©s s’offrant Ă  lui, de nouveaux objets de dĂ©sir susceptibles d’attiser cette soif de dĂ©sirs qui est en profondĂ©ment ancrĂ©e en l’homme. Dans une sociĂ©tĂ© de consommation, l’homme ne consomme plus ce dont il a besoin ; il consomme tout ce dont il a envie. Il paraĂźt alors vain et insensĂ© de prĂ©tendre modĂ©rer et limiter sa consommation puisque, nous l’avons vu, les concepts mĂȘmes de raison et de modĂ©ration sont incompatibles avec celui de dĂ©sir. Selon Baudrillard, de plus en plus d’objets sont susceptibles de stimuler et d’accaparer les dĂ©sirs de l’homme. Mais cela conduit l’homme Ă  ne jamais vivre au prĂ©sent, Ă  ne jamais profiter du jour prĂ©sent, Ă  vivre dans le futur, dans l’ennui, la lassitude, le dĂ©goĂ»t et le mĂ©pris du prĂ©sent, les espoirs incessants, les insatisfactions chroniques, les manques
 D – Quelques citations Le DalaĂŻ-Lama Les hommes sont surprenants
 ils perdent la santĂ© pour accumuler de l’argent, ensuite ils perdent de l’argent pour retrouver la santĂ©. Et Ă  penser anxieusement au futur, ils oublient le prĂ©sent de telle sorte qu’ils finissent par ne vivre ni le prĂ©sent ni le futur. Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir, et meurent comme s’ils n’avaient jamais vĂ©cu. » Schopenhauer Lorsque je suis en vie, je devrais m’estimer heureux, mais voulant toujours avoir davantage, j’ai du mal Ă  apprĂ©cier ce que je possĂšde et je commence Ă  l’apprĂ©cier quand je ne l’ai plus. » L’homme est incapable d’ĂȘtre heureux parce qu’il vit sous la dictĂ©e de ses dĂ©sirs. Pour Schopenhauer, nous passons de la souffrance du dĂ©sir Ă  la souffrance de l’ennui puis de la souffrance de l’ennui Ă  celle du dĂ©sir. Schopenhauer toujours Le Monde comme volontĂ© et comme reprĂ©sentation, 1818 Le dĂ©sir satisfait fait place aussitĂŽt Ă  un nouveau dĂ©sir. Comme une aumĂŽne qu’on jette Ă  un mendiant, elle lui sauve la vie aujourd’hui pour prolonger sa misĂšre jusqu’à demain. » Le dĂ©sir fait de l’existence une souffrance perpĂ©tuelle, un balancement incessant entre manque et courte satisfaction. Le dĂ©sir semble donc ĂȘtre un mouvement sans fin, qui conduit l’homme Ă  la souffrance. Locke Man is uneasy. » L’homme est submergĂ© de manques Ă  combler qui l’entraĂźnent dans une spirale infernale d’espoirs, de craintes, d’inquiĂ©tudes, de sensations de vide et d’angoisses mĂ©taphysiques. Comte-Sponville Nous n’en finissons pas de dĂ©sirer. Choisissant indĂ©finiment une chose en vue d’une autre, nous ne connaissons ni contentement, ni repos. » E – Le mot de la fin pour Schopenhauer Tout vouloir procĂšde d’un besoin, c’est-Ă -dire d’une privation, c’est-Ă -dire d’une souffrance. La satisfaction y met fin ; mais pour un dĂ©sir qui est satisfait, dix au moins sont contrariĂ©s ; de plus, le dĂ©sir est long, et ses exigences tendent Ă  l’infini ; la satisfaction est courte, et elle est parcimonieusement mesurĂ©e. Mais ce contentement suprĂȘme n’est lui-mĂȘme qu’apparent ; le dĂ©sir satisfait fait place aussitĂŽt Ă  un nouveau dĂ©sir ; le premier est une dĂ©ception reconnue, le second est une dĂ©ception non encore reconnue. La satisfaction d’aucun souhait ne peut procurer de contentement durable et inaltĂ©rable. C’est comme l’aumĂŽne qu’on jette Ă  un mendiant elle lui sauve aujourd’hui la vie pour prolonger sa misĂšre jusqu’à demain. – Tant que notre conscience est remplie par notre volontĂ©, tant que nous sommes asservis Ă  l’impulsion du dĂ©sir, aux espĂ©rances et aux craintes continuelles qu’il fait naĂźtre, tant que nous sommes sujets du vouloir, il n’y a pour nous ni bonheur durable, ni repos. Poursuivre ou fuir, craindre le malheur ou chercher la jouissance, c’est en rĂ©alitĂ© tout un ; l’inquiĂ©tude d’une volontĂ© toujours exigeante, sous quelque forme qu’elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience ; or sans repos le vĂ©ritable bonheur est impossible. Ainsi le sujet du vouloir ressemble Ă  Ixion attachĂ© sur une roue qui ne cesse de tourner, aux DanaĂŻdes qui puisent toujours pour emplir leur tonneau, Ă  Tantale Ă©ternellement altĂ©rĂ©. » Schopenhauer, Le Monde comme volontĂ© et comme reprĂ©sentation CONCLUSION AprĂšs ce procĂšs en rĂšgle du dĂ©sir, voyons Ă  prĂ©sent dans une 3e partie comment le dĂ©sir s’est trouvĂ© rĂ©habilitĂ© par plusieurs philosophes de l’époque moderne et contemporaine
 en tant que vĂ©ritable moteur et source de crĂ©ation ! ——– Texte c AurĂ©lie DeprazImage Pixabay Tagged dĂ©sir, philosophie

Citationsfrançaises des qu'un homme cherche Ă  trouver le bonheur - Page 3 : Je suis le captif des mille ĂȘtres que j'aime. Cherchez ici une citation ou un auteur Proverbes; Dictons; Auteurs; ThĂšmes; ThĂšmes voir tous; Toux; Plus; Tout; Vers ; Homme; Hommes; ĂȘtre; Voix; Sens; Amour; Jour; Jours; Amis; Gens; Comme; Auteurs voir tous Jacques Amyot 1593 Ă  80 ans Victor Hugo

Le bonheur est le bien suprĂȘme. Dans son Éthique Ă  Nicomaque, Aristote constate que les hommes souhaitent tous ĂȘtre heureux. Il s’interroge donc sur le Bien, le principe et la cause de tous les biens particuliers, afin de dĂ©terminer si le bonheur est un don des dieux ou bien s’il est le fruit d’un apprentissage. Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e, Épicure RĂ©sumĂ© dĂ©taillĂ© blog Le bonheur est l’objet de prĂ©jugĂ©s. Aristote part de l’idĂ©e selon laquelle tous les hommes recherchent le bonheur. En effet, tout le monde – les individus Ă©clairĂ©s comme les gens vulgaires – entend la mĂȘme chose par le mot bonheur » c’est le bien suprĂȘme. L’opinion commune considĂšre que bien vivre et bien agir sont synonyme d’ĂȘtre heureux. Dans le dĂ©tail, cependant, les conceptions varient selon le niveau de sagesse, l’état de santĂ© la maladie donne une autre perspective, ou encore l’état d’esprit. En particulier, le philosophe ne partage pas les prĂ©jugĂ©s de la jeunesse, qui vit sous l’emprise de la passion, et plus gĂ©nĂ©ralement ceux de l’homme ordinaire. Celui-ci se trompe parce qu’il confond le genre de vie avec le vĂ©ritable but de la vie humaine L’on confond ordinairement, explique Aristote, l’homme heureux avec l’homme qui se conduit bien et rĂ©ussit ; et ce qu’on appelle alors le bonheur, c’est une sorte de succĂšs et d’honnĂȘtetĂ© » Éthique Ă  Nicomaque. Les prĂ©jugĂ©s concernent Ă©galement l’échelle du bonheur l’opinion commune mĂ©connaĂźt la dimension collective du bonheur. À la vĂ©ritĂ©, le bien politique a une valeur supĂ©rieure au bien individuel, car le Bien est toujours plus beau, plus divin lorsqu’il s’applique Ă  toute une nation, Ă  des États entiers. C’est pourquoi, aux yeux d’Aristote, le bonheur relĂšve de la science politique, la plus fondamentale de toutes ». La RĂ©publique, Platon RĂ©sumĂ© dĂ©taillĂ© blog Aristote lie bonheur Ă  la vertu Le bonheur ne dĂ©pend pas des biens extĂ©rieurs. Aristote le dĂ©montre en distinguant trois genres de vie 1° la vie de jouissances matĂ©rielles, 2° la vie politique ou publique, et 3° la vie intellectuelle. Le premier genre de vie demande de s’enrichir ; or, cette ambition contraint l’homme Ă  lutter continuellement et Ă  sacrifier par-lĂ  le calme de l’ñme. La richesse n’est pas le bonheur, elle n’est qu’un moyen pour atteindre d’autres fins. C’est pourtant le genre de vie prisĂ© par la majoritĂ© comme par les dirigeants La plupart des hommes, tels qu’ils se montrent, pose Aristote, sont de vĂ©ritables esclaves, choisissant par goĂ»t une vie de brutes ; et ce qui leur donne quelque raison et semble les justifier, c’est que le plus grand nombre de ceux qui sont au pouvoir n’en profitent d’ordinaire que pour se livrer Ă  des excĂšs dignes de Sardanapale[1] » Éthique Ă  Nicomaque. Le deuxiĂšme genre de vie sert la recherche de la gloire, qui consiste en derniĂšre instance, pour l’individu, Ă  obtenir la confirmation par autrui de sa propre valeur. Or, on recherche le vĂ©ritable bonheur pour lui-mĂȘme. Tous les philosophes sont d’accord sur l’idĂ©e selon laquelle les biens vĂ©ritables sont les biens de l’ñme. La famille, les amis, la richesse, ou encore l’influence politique sont certes d’ utiles accessoires du bonheur », mais il ne faut pas confondre la fortune et le bonheur. Pour Aristote, ce ne sont pas les inĂ©vitables vicissitudes de la vie qui rendent l’homme heureux ou malheureux. Le Manuel d’ÉpictĂšte RĂ©sumĂ© dĂ©taillĂ© blog Le bonheur dĂ©pend fondamentalement de la vertu. Aristote commence par rĂ©futer Platon. Il affirme que le Bien n’est pas une IdĂ©e platonicienne parce qu’il existe dans trois catĂ©gories il peut ĂȘtre une substance, une qualitĂ©, un objet ; parce qu’il admet beaucoup d’acceptions ; parce qu’il est l’objet de plusieurs sciences la mĂ©decine comme la gymnastique ; et que le bien en soi n’est pas supĂ©rieur Ă  un bien particulier visĂ© par un spĂ©cialiste telle la santĂ© Ă©tudiĂ©e par le mĂ©decin. Par rapport Ă  son maĂźtre, Aristote cherche un bien accessible Ă  l’homme. Il induit la nature du bien gĂ©nĂ©ral Ă  partir de celle d’un bien particulier. Tout comme le bien du mĂ©decin, de l’artisan, ou du musicien consiste Ă  bien exĂ©cuter sa fonction, le bien gĂ©nĂ©ral rĂ©side dans la fin de l’acte, autrement dit dans la conformitĂ© Ă  la raison. Cette gĂ©nĂ©ralisation signifie que le vĂ©ritable bonheur passe par une vie vertueuse. DĂšs lors, le bonheur nous est mĂȘme en quelque sorte accessible Ă  tous ; car il est possible pour tout homme, Ă  moins que la nature ne l’ait rendu complĂštement incapable de toute vertu, d’atteindre au bonheur par une certaine Ă©tude et par des soins convenables » Éthique Ă  Nicomaque. L’étude de la vertu n’est certes pas une condition suffisante, mais nĂ©cessaire, pour ĂȘtre heureux. Aristote en conclut que le bonheur tient Ă  trois choses pratiquer la vertu ; avoir le minimum des biens extĂ©rieurs ; pouvoir compter sur une prospĂ©ritĂ© durable. Les 12 rĂšgles pour une vie de Jordan Peterson blog [1] Roi assyrien dĂ©bauchĂ© qui se suicida avec sa favorite. . 329 337 173 203 24 63 126 177

cherche a faire le bonheur des hommes